‘@Informateur.info- Des images d’un effondrement du toit du stade régional de Tenkodogo dans le centre Est du Burkina Faso ont été relayées, ce lundi 4 mai 2020, sur les réseaux sociaux par des internautes en émoi qui remettent en cause la qualité de l’infrastructure. Ce d’autant plus que c’est un vent qui est à l’origine de cet effondrement si l’on en croit le ministre burkinabè des sports et loisirs, Daouda Azoupiou. « En effet, un vent d’une grande violence a endommagé la toiture en finition de cette infrastructure sportive. Il est nécessaire de préciser que le stade n’étant pas encore fini n’a pas fait l’objet d’une réception« , a réagi le ministre sur sa page facebook.
C’est que l’ouvrage bâti sur une superficie de 4,2 hectares avec une tribune officielle de 500 places, devrait être normalement inauguré en décembre dernier, à l’occasion de la 59é anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso. N’eût été un retard enregistré dans les travaux. « L’urgence du 11 décembre avait contraint à une interruption des travaux. Cette échéance nationale passée, l’entreprise avait repris ses quartiers »,précise Daouda Azoupiou.
Ce stade, faut-il le rappeler, fait partie d’un ensemble de réalisations qui ont coûté à l’Etat burkinabè la bagatelle de 30 milliards FCFA dans le cadre de l’édition 2019 de la célébration tournante de la fête de l’indépendance.
L’effondrement d’un pan de cet ouvrage sportif avant même sa réception par les autorités locales renseigne de manière évidente sur la qualité du matériau, sinon, la précipitation avec laquelle l’entrepreneur veut terminer les travaux pour respecter les délais de prolongation. Pour le ministre des sports « Au regard des dégâts survenus les mesures qui s’imposent seront prises pour parfaire les travaux ».
C’est aussi le lieu d’interpeller le ministre des infrastructures, maître d’ouvrage de ces réalisations, sur la nécessite d’un cahier des charges plus contraignant quant à la qualité et la durabilité des ouvrages.
L’impulsion du développement des différentes régions à travers les célébrations tournantes de la fête nationale ne sera jamais une réalité si des ouvrages devraient s’écrouler comme des châteaux de carte sous l’effet d’un simple vent.
Alfred SIRIMA