‘@Informateur.info-Des milliers de travailleurs des secteurs, public, privé et parapublic ont marché, ce samedi 07 mars 2020, dans la capitale burkinabè à l’appel de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) pour protester contre l’application de l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS). Dans la discipline, les manifestants ont suivi l’itinéraire tracé par les organisateurs avant de se réunir à la bourse du travail pour un meeting.
Au cours de ce meeting, l’on a enregistré plusieurs interventions dont celle du Secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié, par ailleurs porte-parole de la coalition syndicale. Pour ce dernier, la plateforme revendicative des travailleurs comporte cinq points. A savoir, «l’arrêt des mesures de la baisse du pouvoir d’achat et l’amélioration de celui-ci en rapport avec le coût de la vie, l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales, l’arrêt du pillage des ressources nationales, la garantie du droit à la sécurité des populations, le respect et la mise en œuvre des différents engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des syndicats des travailleurs».
«Ce qui indigne les travailleurs et les citoyens de façon générale, c’est qu’au moment où le gouvernement choisit de s’attaquer aux travailleurs, il ferme les yeux sur les détournements, les vols, les fraudes et autres malversations qui font perdre à l’Etat des centaines et des centaines de milliards de franc CFA», s’est indigné Bassolma Bazié. Et d’accuser : «C’est l’exemple de ce ministre du gouvernement Dabiré qui, au lieu de 1.155.000 Francs CFA prévus par le décret, se fait payer 2.940.705 Francs CFA».
Selon le Secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina les travailleurs désapprouvent la mesure prise unilatéralement par le gouvernement. Il a aussi accusé le même gouvernement d’avoir engagé «une campagne médiatique tous azimuts, recourant à des mercenaires pour occuper les réseaux sociaux, à la calomnie et aux mensonges».
Alfred SIRIMA