‘@Informateur.info- Les propriétaires terriens du site Djibo Kamon ont été reçus, ce mercredi 8 juillet 2020, par le directeur de cabinet du maire de Port-Bouët, M. Loukougnon Fulbert. Il s’agit des planteurs des villages de Mafiblé 1 et 2, de Bénogosso et des ayants droits des familles Cheickna Sylla, Sar, Codjovi, Amon Tanoh et Ouezzin Coulibaly. Cette rencontre intervient, faut-il le préciser, après celle des acquéreurs des lots du site incriminé.
Venus par centaine, seule une délégation d’une quinze de personnes a eu accès à la salle de réunion où la rencontre s’est tenue avec le directeur du Cabinet du mairie qui a d’entrée, estimé, qu’il était logique de les recevoir après avoir reçu récemment les acquéreurs. Ainsi, au nom de la délégation, le représentant de la famille Sar, expliquera que le site en question est d’une superficie de 540 hectares ayant fait l’objet d’une approbation de lotissement en 2013 sans une enquête de commodo et d’incommondo au préalable. «Les faits remontent au temps du ministre Sanogo. Nous nous sommes donc opposés en saisissant la justice. C’est ainsi que la Cour suprême a tranché de manière irrévocable à l’annulation de ce lotissement»,a-t-il expliqué. Selon ce dernier, «les acquéreurs ne doivent s’en prendre qu’à ceux qui leur ont vendu les lots et non aux propriétaires terriens et les ayants droits».
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Pour le représentant de la famille Cheikna Sylla l’histoire des 540 hectares concernés par l’ex-lotissement Djibo Kamon ne souffre d’aucune contestation. «L’approbation du site ne date que de 2013. Or depuis plus de 50 ans, nous sommes sur les lieux. On ne peut pas venir lotir une telle superficie sans consulter les riverains. C’est un minimum», a-t-il ajouté.
Régissant à ces explications, M. Loukougnon Fulbert, dira avoir pris bonne note. «Nous sommes là pour favoriser le vivre ensemble. La quiétude de notre cité nous tient à cœur. Nous travaillerons à trouver une solution mais pour l’heure comme nous avons reçu des demandes d’enquêtes commodo et incommodo sur le site. Quand nous aurons fini cette enquête nous aurons notre avis à donner», a indiqué M. Loukougnon. Estimant qu’il va falloir tôt ou tard qu’il y ait des discussions entre les différentes parties, étant donné que cette enquête ne résoudra pas le fond du litige.
Charlène ADJOVI