‘@Informateur.info- L’annulation du lotissement de Djibo Kamon situé sur la route de Bassam pour cause de non-respect des procédures en la matière, continue d’alimenter l’actualité. Les acquéreurs dont les documents sont désormais frappés de nullité par décision de justice, notamment l’arrêt 74 du 29 mars 2017 de la chambre administrative de l’ex Cour suprême, manifestent toujours leur colère. Ils tiennent surtout pour responsable la famille Codjovi qui a saisi la justice pour obtenir l’annulation entière de ce lotissement.
Dans cette affaire où les Codjovi semblent être perçus et présentés comme seuls propriétaires du site Djibo Kamon, les autres familles qui revendiquent aussi des parcelles sur le site ont décidé de se faire entendre. Ainsi, ce samedi 13 juin 2020, les familles de Me Cheickna Sylla, de Ouezzin Coulibaly, de Sar et le village de Mafiblé 2 ont animé un point de presse sur le site litigieux.
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Il était question pour ces derniers de faire savoir à l’opinion que les Codjovi ont certes été au-devant de la bataille judiciaire qui a valu l’annulation du lotissement, mais qu’ils ne sont pas les seuls propriétaires. «Le site fait 546 hectares, la famille Codjovi détient 140 hectares. Le reste appartient aux familles Ouezzin Coulibaly, Cheickna Sylla, Sar, et à des planteurs du village de Mafiblé 2 et d’autres villages de la zone», a précisé d’entrée M. Ali Mahouli, chef du village de Mafiblé 2. Et de poursuivre: «Toutes ces familles ainsi que des villageois avaient des plantations sur ce site. Ils ont de ce fait des droits acquis que le lotissement annulé par décision de justice n’avait pas tenu compte».
A la suite du chef du village, M. Thomas Ouezzin représentant la famille Ouezzin Coulibaly a, au nom des autres familles dont était le porte-parole, estimé que ce problème n’a que trop duré et que force doit rester à la loi.
Malgré la pluie qui s’est abattue toute la journée du samedi sur le District d’Abidjan, les copropriétaires du site Djibo Kamon ont tenu à afficher et exprimer leur solidarité avec les Codjovi. Mais au-delà d’une solidarité, ils espèrent tout simplement ainsi contribuer à une meilleure compréhension de la situation du site Djibo Kamon dont le lotissement n’existe plus.
Charlène ADJOVI