‘@informateur-L’Ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, SEM Mahamadou Zongo a rencontré, jeudi, au Consulat Général d’Abidjan, les leaders communautaires, chefs traditionnels et guides religieux burkinabè pour donner sa part de vérité sur diverses affaires dont celle relative à la détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) de Daouda Kaboré Le Barbu, président du mouvement les Sans Voix.
Accusé sur les réseaux sociaux d’avoir orchestré l’arrestation puis la détention de Daouda Kaboré dans la plus grande prison de Côte d’Ivoire, le chef de la Représentation diplomatique du Burkina en Côte d’Ivoire a clamé son innocence. « La plainte contre Daouda Kaboré n’est pas de mon fait », a clarifié d’entrée l’ambassadeur Mahamadou Zongo avant de poursuivre que « ce n’est pas parce qu’il a dénoncé la cherté de la Carte Consulaire qu’il a été arrêté ».
Selon M. Zongo, s’il y a quelqu’un qu’il devrait convoquer « c’est bien Abdoulaye Wibga de la CABCI, ou Moussa Zallé du CAMJBCI ou encore Sia Koudougou de la FEDBACI » qui ont volé, à plusieurs reprises, publiquement, dans ses ailes. « Daouda Kaboré a menacé de fermer les Consulats généraux du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. J’ai saisi les autorités ivoiriennes qui ont mis en oeuvre ce que recommande la Convention de Vienne », a justifié le diplomate burkinabè.
Toutefois, il a expliqué à son auditoire que dans un premier temps, il a saisi les autorités ivoiriennes pour exiger de M. Kaboré les preuves de ses allégations de « corruption, de blanchiment d’argent, de magouille et de détournements » portées contre lui par le leader des Sans Voix. Mieux, à une rencontre de conciliation initiée par ses services, Daouda Kaboré a fait amende honorable pour réconnaître son « égarement ». « Grande fut notre surprise d’apprendre que le même Daouda dit que nous avons tenté de le corrompre. Vous voyez ça », s’est étonné M. Zongo.
Dans un second temps, il a dit avoir porté à la connaissance des autorités ivoiriennes les « menaces de fermeture de l’ambassade et du Consulat général » de Daouda Kaboré. « Je ne sais même pas quand et comment ces autorités ont convoqué Daouda avant de l’écrouer », a-t-il fait remarquer avant d’ajouter qu’ « un mensonge répété mille fois devient réalité » avant de se demander « où étaient ceux qui s’offusquent aujourd’hui de l’emprisonnement de Daouda Kaboré quand celui déversait ses insanités sur ma personne pour ternir mon image et celle du Burkina Faso, notre mère patrie? ».
Intervenant sur la question, plusieurs participants à la rencontre, ayant pris connaissance de la version des faits du diplomate ont imploré sa « clémence » pour engager auprès des autorités ivoiriennes « une procédure de relaxe » de leur compatriote car « Excellence, vous êtes, ici, notre papa et notre maman », ont-ils émis.
Geneviève MADINA