‘@Informateur.info- Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre prochain. A quelques jours de cette échéance, force est de reconnaitre que l’atmosphère dans le pays et particulièrement à Abidjan reste tendue. Les populations redoutent une crise semblable à celle de 2010. Les violences enregistrées dans les localités de Bonoua, Bongouanou et plus récemment à Dabou où on a enregistré 16 morts renforcent ces craintes.
Face à cette situation, c’est actuellement la ruée vers les produits de première nécessité.
Dans les rayons de supermarchés ainsi que dans les marchés, les populations multiplient les emplettes. Riz, huile, pommes de terre, pâtes alimentaires, conserves, légumes et autres denrées alimentaires sont achetés à tour de bras.
«Actuellement, la situation est trop tendue. En 2010, on s’est laissé un peu surprendre et il n’y avait rien à la maison. Cette fois-ci, on a décidé de prendre nos précautions», explique dame Koné.A, enseignante rencontrée ce mardi 27 octobre 2020 au marché de Jean-Folly sur la route menant à Grand-Bassam. «Dieu merci, l’entreprise où travaille mon mari a décidé de payer les salaires un peu plus tôt. Nous avons donc décidé de faire quelques provisions», a-t-elle ajouté.
A Yopougon, les marchés de Wasakara, de Gesco et de Bagnon connaissent aussi ces derniers jours une effervescence pour les provisions. Et les vendeuses se frottent ainsi les doigts.
Le constat est le même dans les supermarchés qui font actuellement de bonnes affaires. A Playce Marcory où nous nous sommes rendus le week-end dernier, les rayons dédiés aux pâtes alimentaires, aux sacs de riz ainsi qu’aux bidons d’huile étaient tout simplement clairsemés.
Alors que les réseaux sociaux sont inondés ces derniers jours de fake news, la psychose devrait continuer à grandir dans les prochaines heures en Côte d’Ivoire.
Steven IBRAHIM