@informateur.ci- Le prestigieux prix Nobel de physiologie ou médecine 2025 a été attribué ce lundi 6 octobre aux chercheurs américains Mary E. Brunkow et Fred Ramsdell, ainsi qu’au Japonais Shimon Sakaguchi, pour leurs travaux majeurs sur le contrôle du système immunitaire.
Le jury du Nobel a salué leurs «découvertes concernant la tolérance immunitaire périphérique », un mécanisme essentiel qui permet à l’organisme de se défendre contre les agents pathogènes tout en évitant les réactions auto-immunes.
Selon Marie Wahren-Herlenius, professeure de rhumatologie à l’Institut Karolinska, « le prix de cette année récompense des travaux fondamentaux qui expliquent comment le corps parvient à maintenir l’équilibre entre défense et tolérance immunitaire ». Ces recherches, menées sur plusieurs décennies, ont permis d’identifier des cellules régulatrices clés capables de freiner une réponse immunitaire excessive.
Les découvertes des trois scientifiques ont ouvert la voie à un nouveau champ de recherche biomédicale, avec des retombées majeures dans le traitement de maladies auto-immunes, mais aussi dans la lutte contre le cancer. De nombreux traitements innovants, notamment les thérapies immunomodulatrices, s’appuient désormais sur ces avancées pour rétablir un bon équilibre immunitaire.
Ce 116ᵉ prix Nobel de médecine inaugure la traditionnelle série d’annonces des prix Nobel. En 2024, la distinction avait été attribuée aux Américains Victor Ambros et Gary Ruvkun pour la découverte des microARN, petits fragments d’ARN jouant un rôle crucial dans la régulation des gènes.
Le calendrier 2025 se poursuit mardi avec le prix Nobel de physique, puis mercredi avec celui de chimie, décernés par l’Académie royale des sciences de Suède. Le prix de littérature sera annoncé jeudi, suivi du prix Nobel de la paix vendredi, avant de clore la saison le 13 octobre avec le prix d’économie.
Chaque distinction est dotée de 11 millions de couronnes suédoises (environ 950 000 euros), à partager entre les lauréats, au maximum trois par discipline.
Yannick KOBO













