Informateur.info- Ce mardi 15 novembre 2015, le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabé en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) a organisé sa 3e édition de la Journée Nationale de la Paix et, par ailleurs, sa deuxième conférence publique. Pour la circonstance, c’est dans la ville du premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët Boigny que le CAMJBCI a marqué d’une pierre blanche cet événement national. «Jeunesse-paix et développement dans l’espace sous régional», est le thème qui a été débattu avec les deux conférenciers dans une salle pleine à craquer.
Selon M. Sibry Tapsoba, directeur du département d’appui aux pays en transition à la Banque Africaine de Développement (BAD), en Chine lorsqu’on parle de problème, c’est que l’on est à la recherche de solutions. «Des lors, le mot problème n’existe par en Chine. Pour en arriver en Afrique, la jeunesse doit revoir son mode de vie car sans la paix il n’y a pas de développement et vice versa. La paix c’est l’inclusion social, le partage, l’accueil afin de pouvoir parler de développement», a-t-il soutenu. Abordant le volet développement, M. Sibry dira ceci : « Il faut arriver à trouver des emplois à la disposition des diplômés. Aussi le problème de l’alphabétisation apparait-il comme un grand frein pour le développement». Dévoilant les résultats d’une étude de la BAD, le conférencier a indiqué que «très peu de jeune s’intéresse à la fonction publique». D’où la mise en place par cette institution financière, selon M. Sibry, «des financements pour la jeunesse afin de freiner le taux de chômage et d’engendrer la création plus d’entreprise et enfin la scolarisation de la jeune fille».
Quant au second conférencier, le Pr David Musa Soro, directeur général du Bureau Ivoirien pour la Promotion de l’Intégration Africaine (BIPIA) au Ministère de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, ce dernier a estimé que le développement de l’Afrique ne peut s’opérer sans l’intégration de la jeunesse. « 60% de la population de l’Afrique a moins de 35 ans. On doit alors prendre garde pour que cet atout ne se transforme pas en danger», a-t-il prévenu. Pour se faire, il propose une meilleure gestion des emplois. Et suggère aussi que les jeunes soient des vecteurs de paix. «La jeunesse des deux pays que sont la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso, est une force pour le développement», a-t-il martelé le conférencier. Au terme de leurs exposés les deux conférenciers ont répondu aux questions des participants.
Faut-il le rappeler, cette conférence publique a connu une forte mobilisation de la communauté burkinabè venue d’Abidjan, de Bouaké, et de plusieurs autres localités du pays.
Hugues Amari
Envoyé spécial