Investigateur.net- Le président du Faso, Roch Marc Christian Kakoré a réagi au mouvement de protestation lancé, il y a quelques semaines, par le Collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire (Camjbci) contre l’opération d’enrôlement des cartes consulaires par l’entreprise Snedai. Dans une lettre en réponse à celle à lui adressée, le 16 avril dernier, par le président du collectif de jeunesse le plus puissant en Côte d’Ivoire, Roch Marc Christian Kaboré reconnaît que la «délivrance de documents officiels défectueux, source de désagréments pour nos compatriotes résident en Côte d’Ivoire constitue une situation inacceptable». Toutefois, le président du Faso a tenu à rassurer dans sa missive acheminée, au président Zallé Moussa par valise diplomatique, que le gouvernement est en train de prendre des mesures pour mettre fin à ces désagréments.
Au-delà de l’actualité qui a recommandé cette réaction du président du Faso, et qui sonne comme une victoire pour la jeunesse du Camjbci qui peut s’estimer alors heureuse d’avoir été entendue, c’est la 1ère fois que Roch Marc Christian Kaboré écrit à une association burkinabè en Côte d’Ivoire. Au sentiment donc de reconnaissance se mêle, l’honneur d’avoir engagé une lutte noble dans l’intérêt de la communauté burkinabè en Côte d’Ivoire.
- Les désagréments, une situation inacceptable selon le PF
Faut-il le rappeler, le 15 avril dernier, le collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire a entamé un mouvement de protestation contre les enrôlements de la carte consulaire de Snedai. Paralysant, de ce fait, le Consulat général d’Abidjan. Selon le Collectif présidé par Zallé Moussa l’opérateur ne remplierait pas l’exigence de qualité de la carte consulaire. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été les cas de refoulement des détenteurs de la carte consulaire à l’aéroport Félix Houphouët Boigny au motif que ces pièces ne seraient pas biométriques. Dans leur lutte, le Camjbci avait promis que tant que les autorités burkinabè n’auraient pas donné de gages d’un règlement définitif de ce problème, l’enrôlement sera paralysé jusqu’à nouvel ordre. Ils viennent donc d’obtenir une oreille attentive de la part du premier des Burkinabè.
Rappelons aussi que sous la pression donc de la rue, les autorités consulaires et diplomatiques avaient dû faire profil bas ; elles que la diaspora a de tout temps considéré comme des bureaucrates, incapables d’apporter la moindre solution à un problème qui se pose au sein de la communauté. Finalement, on pourrait le dire, c’est le président du Faso lui-même qui a désamorcé la bombe sociale au sein de la diaspora. Mais il a fallu que le Camjbci ose et la jeunesse a osé. Assumant pleinement ses responsabilités. Comme pour dire que plus rien ne sera comme avant.
Source: Investigateur.net