Investigateur.net- Ouagadougou, ce mardi 12 janvier 2016. La ville vit un rythme normal comme les jours précédents. Sous un soleil de plomb, les rues accueillent bruyamment les engins à deux roues et les voitures. C’est ce qui fait d’ailleurs le charme de la ville de Ouagadougou et chacun vaque sereinement à ses activités. Il est 14 heures quand nous décidons de faire un tour au Camp Sangoulé Lamizana en pleine cœur de la ville. Le portail principal de ce vaste camp militaire est en réfection.
En face, la circulation est bien dense, à moto comme en voiture des hommes libres de leurs mouvements s’activent. En parcourant le long du mur du camp nous débouchons d’abord sur un maquis qui retient l’attention, (C’est le foyer des sapeurs) avant le passage à niveau qui sépare le camp du quartier Nonsin. Nous y prenons un rafraichissement.
Le temps de nous rendre compte que ce camp abrite plusieurs services de l’armée et même une cité de familles de militaires. Mais pour le visiteur de ce camp, c’est la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) qui retient l’attention et suscite la curiosité. Nous n’irons pas pourtant plus loin que l’observation du décor qui se présentait à nos yeux, n’ayant pas une autorisation de visite. C’est pourtant à l’intérieur de ce camp que sont détenus les généraux Gilbert Diendéré, Djibrill Bassolé et toutes les autres personnes qui ont été mises aux arrêts dans le cadre du coup d’Etat du 17 septembre 2015. Aucun dispositif sécuritaire apparent ne retient l’attention de l’extérieur et l’on pourrait même se douter que ces célèbres prisonniers y soient dans l’attente de leur jugement. Lire la suite sur investigateur.net