Informateur.info- Contesté et récusé par les coordonateurs nationaux et les membres influents du mouvement du peuple pour le progrès (MPP-CI), Sankara Inoussa n’entend pas céder aussi facilement son poste de Secrétaire Général. Ce samedi 14 mai, au cours d’une réunion du bureau qu’il a convoquée au siège du parti à Gonzagueville, sous surveillance policière, l’homme a qualifié l’action de ses détracteurs de «déjà vu». Selon Inoussa Sankara son mandat de SG a été signé par le président du Faso et demeure valable jusqu’à nouvel ordre. Or, c’est justement cette signature qu’il brandit fièrement qui intrigue les coordonnateurs et membres influents qui se sont interrogés, le samedi 7 mai dernier, au foyer des jeunes d’Attécoubé, comment le président Roch Marc Christian Kaboré a-t-il pu émettre ce document sans tenir compte des résolutions de l’AG constitutive du 10 mai 2014. Sans doute qu’il a été trompé, pense t- on ! Inoussa Sankara s’est même permis de narguer ses détracteurs en affirmant que ces derniers ne peuvent pas faire du bon pain pour le MPP mais plutôt du pain «Tag-nin-non» (ndlr, du pain malaxé avec les pieds).
– Comment il justifie sa légitimité !
Justifiant sa légitimité, Inoussa Sankara a mis en avant sa relation personnelle avec le chauffeur du président Roch Marc Christian Kaboré ainsi que certains de ses gardes du corps. Selon Inoussa Sankara, c’est dans son bureau à Ouaga que les gardes du corps du président Roch Kaboré venaient passer le clair de leur temps quand ils n’avaient rien à faire. Preuve donc, selon lui de sa légitimité. Un argumentaire qui n’a de parfaite illustration que l’euphorie- compréhensible du reste- du villageois qui se vante d’être ami au gardien du chef du village.
Mais à vrai dire, Inoussa Sankara ne s’est pas contenté de répondre au mouvement de constatation dont il est l’objet à cette reunion. Il a aussi donné, ce qu’il croit être, les bonnes nouvelles de son long séjour à Ouaga. A ce titre, il a indiqué que la direction du parti lui a demandé de procéder à l’élargissement du bureau national de la section. Ce qu’il entend faire, dit-il. Puis séance tenante, constatant que les ressortissants de Zorgho étaient les plus nombreux à cette réunion qu’il a convoquée, il leur a demandé de lui communiquer les noms de 20 personnes pour intégrer le bureau. Une preuve flagrante de la gestion unilatérale du parti en Côte d’Ivoire. Affaire à suivre !
Jean François Fall
Informateur.info