Informateur.info- Le mandat d’arrêt international lancé par la justice burkinabè contre le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro est très mal apprécié du côté de Bouaké, en Côte d’Ivoire. Plusieurs associations réunies au sein d’un collectif sont montés au créneau, ce samedi, pour mettre en garde les autorités burkinabè sur ce qu’elles qualifient de « provocation inutile».
Le collectif a lancé un ultimatum aux autorités burkinabè pour le retrait de ce mandat d’arrêt. «Nous donnons un ultimatum de 72 heures aux autorités du Burkina Faso pour retirer ce mandat d’arrêt qui vient d’être lancé contre Guillaume Soro. Au-delà de ce délai, si nous n’obtenons pas de satisfaction, alors nous allons organiser à partir de mercredi prochain, plusieurs séries de sit-in devant le consulat du Burkina Faso à Bouaké pour protester contre cette provocation inutile »,a prévenu Pegabila Silué, le porte-parole de ce collectif.
Faut-il le rappeler, la justice burkinabé soupçonne le président de l’Assemblée nationale ivoirienne d’être d’avoir soutenu le putsch manqué du 17 septembre 2015. Le mandat d’arrêt émis le 15 janvier dernier a surpris plus d’un dans la mesure où le directeur de la justice militaire, Sita Sangaré soutenait le 18 décembre dernier que l’authentification de l’enregistrement téléphonique entre Guillaume Soro et Djibrill Bassolé n’avait pas encore commencée. Voici deux mois que cette pièce sous scellée est jugée «compromettant» pour le président de l’Assemblée national ivoirien et Djibrill Bassolé sans même que la justice militaire ne s’empresse de l’authentifier.
On notera également que sans même attendre son authentification l’ex-premier ministre Yacouba Isaak Zida avait déclaré l’enregistrement authentique. Prenant le contre-pied Contredisant de son ministre de la sécurité qui affirmait lui, douter de l’authenticité de cet enregistrement à la veille de la présidentielle au Burkina. Toutes ces légèretés autour de cette affaire font douter plus d’un observateur sur la véracité des faits.
Une chose est sûre, du côté de la Côte d’Ivoire l’on ne semble pas prêt à se laisser faire. En filigrane, ce sont les relations entre les deux pays les plus liés par l’histoire qui risque de prendre un coup.
Dalima Dahoué,
Informateur.info