Informateur.info- Les propos ténus par le Président du Faso Michel Kafando lors de son séjour à Paris sur les antennes de RFI en rapport avec l’éligibilité du président du MPP Roch Marc Christian Kaboré se sont invités à la rencontre entre ce dernier et ses compatriotes à Abidjan le samedi 1er août dernier. Pour rappel Michel Kafando répondait à cette question précise de RFI, le 3 juin dernier, « Et si on prend par exemple de gens qui étaient à l’origine de cette volonté de réforme constitutionnelle, comme Roch Marc Christian Kaboré qui a ensuite quitté le parti, est-ce que ces gens-là vont être frappés par cette impossibilité de se présenter ? »,en ces termes sans équivoque :«Monsieur Roch Marc Christian Kaboré était membre du CDP. Il en était même le président. Et à partir du moment où quelque huit mois avant il a changé de camp en reconnaissant qu’il avait commis une erreur, vous ne pouvez pas le poursuivre au même titre que ceux qui sont restés dans leur entêtement !» Une réponse qui avait suscité plusieurs interrogations au sein de la classe politique burkinabé.
Saisissant l’occasion de son passage à Abidjan le Collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabé en Côte d’Ivoire (CAMJB-CI) a voulu comprendre pourquoi le chef de l’exécutif burkinabé s’est « substitué » au Conseil Constitutionnel en se prononçant sur une question qui ne relève pas de sa compétence. Mais pour Michel Kafando « il faut avoir une hauteur d’esprit pour comprendre ce qu’il a dit». En d’autres termes le locataire du palais de Kosyam a estimé que sa réponse devrait être comprise non dans le sens de l’éligibilité ou non du candidat Roc Marc Christian Kaboré mais dans celui de la responsabilité des uns et des autres dans la survenue de la tragédie d’octobre 2014. Pour le Camjb-ci une autorité ne parle pas en s’attendant à ce que son auditoire ait une hauteur d’esprit pour disséquer ce qu’elle dit. En d’autre terme la parole doit être suffisamment explicite pour éviter d’être sujette à polémique.
Autre sujet d’intérêt c’est que cette rencontre a aussi permis à la communauté burkinabé en Côte d’Ivoire de savoir que les courriers qu’elle adresse à leurs autorités au pays par le biais des chancelleries et autres voies consulaires moisissent souvent dans les bureaux de ces derniers où au ministère des affaires étrangères. D’où l’importance des médias dans ce genre de communication.
Dalima Dahoué, Informateur.info