Informateur.info- Plus d’une fois, le ministre des Affaires Etrangères, Alpha Barry, les aura appelé au téléphone pendant leur mouvement de protestation contre la carte consulaire produite par Snedai. Le 26 avril dernier, le président du Faso lui-même leur a adressé un courrier, les appelant au clame et promettant au passage que le gouvernement burkinabè travaille à mettre fin dans les plus brefs délais aux désagréments liés à la mauvaise qualité de la carte consulaire burkinabè. Dans cette perspective, une mission de haut niveau conduite par le ministre d’Etat burkinabè, ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure est attendue dans les prochains jours à Abidjan. Ce sont-là, entre autres, les acquis que Moussa Zallé, président du Collectif des associations et mouvements de jeunesses burkinabè en Côte d’Ivoire (Camjbci) a égrené, ce lundi 09 mai, au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée au Consulat général du Burkina Faso à Abidjan. Une conférence de presse qui, à en croire le conférencier et ses camarades visait à faire le point du combat qu’ils ont livrés au profit de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire.
Selon Moussa Zallé, la carte consulaire burkinabè faisait l’objet d’un rejet à l’aéroport et dans les banques au Burkina Faso. Ce qui n’était pas sans conséquence pour ces détenteurs. «Face à cette situation intenable pour nos compatriotes, nous avons d’abord saisi par écrit le 11 avril 2016 nos autorités diplomatiques avec ampliation au ministère de l’intérieur et au ministère des Affaires Etrangères de Côte d’Ivoire. N’ayant pas eu de réponses à nos préoccupations et face au mépris, nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes en fermant les services consulaires jusqu’à nouvel ordre», a-t-il expliqué. Laquelle mesure a été entendue. Puisque, dira t-il : «C’est suite à ces actions d’envergure, que nos autorités ont décidé enfin de communiquer sur la question» Il s’en est suivie donc une série de rencontres avec les autorités diplomatiques, la saisine du président Burkinabè par courrier, et une mission diligentée par le Camjbci aux frontières pour toucher du doigt la réalité des faits. « Le président du Faso nous ayant appelés au calme et à la sérénité, nous ne pouvons pas refuser la main tendue du Premier des Burkinabè. Du boulot est en train d’être fait au plus haut niveau pour nous sortir de cette situation inacceptable », a martelé le conférencier qui a remercié au passage tous ceux et toutes celles qui les ont soutenus dans cette lutte.
Au cours de la conférence de presse, Moussa Zallé s’est aussi prononcé sur la levée des mandats d’arrêt contre les président Blaise Compaoré et Guillaume Soro. Une décision qu’il dit «saluer» en raison du fait qu’elle participe à préservation des liens d’amitiés, de fraternité et de solidarité entre les peuples burkinabè et ivoirien.
Hugues Amari
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