Investigateur.net- Englué jusqu’au cou dans l’affaire de l’acquisition de parcelles dans la zone de Ouaga 2000, alors que le peuple burkinabè attendait de lui qu’il gère une transition de douze petits mois et s’en aller, le soldat Yacouba Issac Zida vient de renoncer à ces dites parcelles, mal acquis. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, ce n’est pas à la Sonatur où l’ex-commandant en second du RSP a négocié et acquis ces terrains qu’il adresse la notification de renoncement mais au ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat. « Le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat a fait au Conseil une communication relative à deux (02) correspondances, l’une de l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida, notifiant le renoncement de la « fondation ZIDA pour le burkindi », au terrain à usage communautaire sis à Ouaga 2000 et l’autre, de son épouse, Rehanata Stéphanie Kaboré, notifiant son renoncement d’un terrain à usage d’habitation, préalablement acquis dans la même zone. Le gouvernement prend acte de ce renoncement, mais par souci de transparence, commet l’ASCE-LC d’auditer les attributions de parcelles dans toute la zone de Ouaga 2000 », y lit-on au titre des communications orales, du communiqué du Conseil des ministres du vendredi 08 avril 2016.
Dans un premier temps, l’opinion burkinabè est surprise de savoir que le Conseil des ministres soit le cadre d’information de ce qui a été acquis en catimini, en violation des usages en la matière. Quand bien même le Conseil rassure que l’ASCE-LC fera toute la lumière sur les conditions d’attribution de ces parcelles. Dans un second temps l’on s’étonne qu’après que le président Roch Kaboré ait révélé que l’autorisation d’absence du général trois étoiles (toujours aux Etats-Unis) a expiré depuis le 19 mars 2016, que le Conseil ne dit aucun mot sur ce qui retient toujours ce dernier hors des frontières burkinabè. Ce d’autant plus que cette absence prolongée qui tombe sous le coup de la loi sur la désertion ne constitue pas moins un délit au même titre que ce qui est reproché à l’ex PM Zida dans le cadre des affaires de parcelles. Dans un cas comme dans l’autre, il y a violation de la loi, quitte au procureur (malheureusement nous n’en sommes encore pas là) d’en définir les chefs d’accusation si éventuellement il y a des poursuites. Ne pas répondre à ce questionnement qui triture les méninges du peuple burkinabè revient à entretenir sciemment le flou autour de cette absence prolongée, qui si l’on s’en tient au président Kaboré, reste injustifiée.
Revenons donc sur la notification de renoncement des dites parcelles par le couple Zida. S’agit-il seulement pour Zida et Madame de renoncer pour être exemptés de poursuites là où manifestement l’acte est consommé. Faut-il rappeler qu’ils sont nombreux à la Maco de petits voleurs pris en flagrant délit, qui ont bien voulu juste renoncer ou restituer le bien volé et rentrer chez eux mais à qui l’on n’a pas donné cette chance au nom de la loi. Dura lex sed lex. Le peuple Burkinabè a soif de savoir, et le gouvernement a intérêt à lui apporter des réponses. Juste des réponses qui rassurent que le pays est bien sur la voie du changement.
Source: Investigateur.net