Le candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, a dévoilé à la presse son projet de société pour l’élection présidentielle du 29 novembre 2015. Pour ses collaborateurs, c’est un programme « ambitieux » sur le plan économique et social que le candidat du « vrai changement » nourrit pour le Burkina Faso. De la question des jeunes en passant par celle de la justice jusqu’à la question de l’énergie, Zeph entend réaliser sa « vision » au profit des plus faibles. Il l’a dit ce mardi 3 novembre 2015 au Conseil burkinabè des chargeurs.
La campagne électorale, c’est pour bientôt. Les candidats seront dans une posture de séduction. Ils seront jugés sur la pertinence de leurs projets. En prélude donc à cette période d’ébullition, Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a présenté son projet de société aux journalistes et aux responsables du parti. Ce projet vise à apporter le « vrai changement » en s’appuyant sur une philosophie nationale baptisée « le Burkindlim » et la refondation d’un modèle de gouvernance sociopolitique. S’il est élu, le candidat de l’UPC compte s’attaquer, durant son quinquennat à plusieurs chantiers considérés comme étant « les piliers de notre prospérité ». Deux heures durant, il s’est étendu sur ses ambitions.
La jeunesse et la femme au premier plan
La jeunesse occupe une place de choix dans le projet de société de Zéphirin Diabré. L’UPC compte répondre aux aspirations des jeunes en mettant un point d’honneur sur l’éducation, du préscolaire au supérieur, en créant des infrastructures, en lançant l’opération « un enfant – une classe – un enseignant – un repas à midi », en portant le taux de scolarisation à 100%, en réaménageant le budget de l’Etat gestion 2016 en vue de dégager un fonds spécial pour l’élimination des retards académiques (FSERA), etc.
Côté emploi des jeunes, l’UPC compte créer 700 000 emplois décents d’ici à 2020, offrir « à tout diplômé de l’enseignement supérieur, un stage de trois mois renouvelable une fois dans l’administration ou les collectivités décentralisées avec un paiement d’une indemnité de stage ». L’objectif est aussi d’atteindre durant ce quinquennat « un rythme annuel de recrutement compris entre 10 000 et 13 000 personnes » dans la fonction publique. Bref, Zéphirin Diabré compte investir 1 876 Milliards de francs CFA pour la jeunesse.
La question de la femme fait également partie des urgences du candidat qui compte faire d’elle, « la première locomotive de développement ». Dans son projet de société, l’UPC compte « assurer la gratuité des soins obstétricaux et néonataux dans les centres de santé ; créer une banque de soutien à la femme en 2016, installer en milieu rural plus de 20 000 plateformes multifonctionnelles, etc. Et pour réaliser ces ambitions, il faudra 117 Milliards de FCFA.
De la justice
L’une des causes profondes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre était la corruption et l’impunité. Le candidat de l’UPC prévoit un certain nombre de mesures telles que l’ « application rigoureuse de la loi portant sur le délit d’apparence » du Pr Laurent Bado ; l’installation d’une Cour de Répression de la Délinquance Économique et Financière (CRDEF) et la création d’une police économique et financière. Tenant compte de la séparation des pouvoirs, Zéphirin Diabré a également déclaré qu’il ne présidera pas le Conseil supérieur de la Magistrature, s’il est élu président du Faso.
(LeFaso.net)
NB: Le titre est de la rédaction