Le Cadre d’expression démocratique (CED) vient de voir le jour. Ses initiateurs ont animé une conférence de presse ce mardi 16 février 2016 au cours de laquelle ils sont revenus sur les raisons qui les ont poussés à créer ledit cadre. Et Comme « Plus rien ne sera comme avant », le CED n’entend offrir de cadeau à personne « au nom de la liberté d’expression dans le Burkina Faso nouveau ».
Fin de l’amateurisme…
« Fort » de la conviction que la page de la transition doit être fermée avec ses « amateurismes« , le Cadre d’expression démocratique entend jouer à fond le rôle de « véritable » contre-pouvoir sans état d’âme. Dans le collimateur du CED se trouve la mise en place des Koglwéogo. « A long terme, prévient Pascal Zaida, membre du CED, On ne peut pas aujourd’hui retirer le rôle des forces de défense et de sécurité pour confier à une milice privée ».
A chacun sa place !
Pascal Zaida s’indigne face à l’acceptation même de la constitution de ces groupes d’auto-défense en lieu et place du renforcement des capacités logistiques et financières des forces de défense et de sécurité dans le pays. « Des citoyens dénonçant et alertant les forces de défense et de sécurité, OUI. L’administration d’une justice privée dans un Burkina qui se veut nouveau est un recul pour notre pays », dit-il. Il interpelle le gouvernement sur les responsabilités qui sont les siennes par rapport aux sévices et autres atteintes « graves » aux droits humains que le libre cours de ces groupes d’auto-défense couve.
Cas Guillaume Soro
« Nous pensons que si effectivement humilier ou chercher à le faire peut faire fantasmer beaucoup, il faut nécessairement savoir raison garder et travailler plus à rassembler », estime Pascal Zaida. Il assure ne pas comprendre qu’on puisse mettre en péril les conditions de vie de 7 millions de Burkinabè en Côte d’Ivoire au détriment d’un individu et préconise de ce fait la voix diplomatique pour résoudre le différend.
Audit de la transition
Le poste du contrôleur général d’Etat et Président de l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat est vu par le CED comme une entrave à un audit en bonne et due forme par les autorités actuelles. Le CED estime que pour avoir été nommé sous la transition, «il (Luc Marius Ibriga ndlr) ne peut pas être juge et partie ». Il n’y a pas que lui, selon Zaida. Les anciens ministres reconduits sont aussi vus comme une entrave à l’enquête.
Le Cadre demande qu’il soit procédé au remplacement de la personne qui sera en charge de l’audit. Question d’aboutir à un audit bien mené sans complaisance de la gestion du pouvoir sous la transition. « On ne va pas faire de cadeau à quelqu’un. Le »Pus rien ne sera comme avant » doit s’appliquer maintenant », affirme Abraham Badolo.
Le CED est composé du Mouvement populaire des jeunes (MPJ), l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP), la convergence citoyenne et panafricaine (CCP) et l’Association jeunesse pour le développement du Burkina (AJDB).
Source : Burkina24