Informateur.info-5,5 millions d’électeurs Burkinabè sont appelés à départager, ce dimanche 29 novembre 2015, quatorze candidats desquels, ils doivent élire le président du Faso. Scrutin couplé avec les législatives qui devraient également permettre d’élire les députés de la nouvelle Assemblée nationale. Plus de 17.000 observateurs assistent à cette élection très attendue qui doit marquer la fin de la transition et le point de départ d’une mandature normale.
Pays pauvre qui ne surclasse que 15 pays au monde en matière d’indice de développement humain des Nations Unies, cette élection devrait permettre au Burkina Faso d’amorcer sa relance économique et d’importantes reformes sous l’impulsion du président qui sera élu. Les attentes du peuple burkinabé sont aussi nombreuses en terme d’emploi, des infrastructures éducatives et sanitaires. Sur ce point les candidats qui s’affrontent, ce dimanche, ont pu au cours de la campagne qui a duré trois semaines exposer leurs projets de société. Ont-ils convaincu? Le résultat des Urnes qui sera connu dès ce lundi 31 novembre, à en croire Barthelemy Kéré, le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante édifiera chacun des candidats.
Mais d’ores et déjà c’est avec impatience que les Burkinabè veulent faire le deuil de cette transition qui s’est mise en place après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et qui s’est soldée par la démission de l’ex-président Blaise Compaoré. Une transition qui même si elle est arrivée à son terme presque dans le délai imparti par la charte du 13 novembre 2015 ne reste pas moins marquée par des actes exclusions et d’adoption de lois aux contours confligènes pour la cohésion et l’unité nationale burkinabé. Une transition qui a utilisé les mêmes méthodes de corruption qui étaient reprochées au clan Compaoré pour soudoyer et avoir avec elle les organisations de la société civile. Lesquelles organisations ont été les maîtres diffuseurs des discours d’exclusions, de haine et de division. Oubliant qu’après la transition les Burkinabè sont obligés de re-fraterniser et que le droit à la différence d’opinions et de convictions est constitutionnel.
Sortez donc massivement voter et qu’on en finisse avec cette transition qui s’arroge même le droit de fabriquer de toute pièce un général de division. On espère seulement que le nouveau président au nom du principe de la transparence fera un audit de la gestion financière de Kafando et Zida. Le peuple burkinabè devrait l’exiger !
Jean François Fall