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@Informateur.info- Si les attaques djihadistes perpétrées à Kafolo, Kolobougou, Tèhini- Togolokaye dans le septentrion ivoirien ont fini de convaincre les ivoiriens de façon générale que la Côte d’Ivoire n’est plus épargnée par le terrorisme, les populations du nord, elles, vivent dans l’inquiétude permanente. Sans céder pour autant à la peur-panique, ces populations ne redoutent pas moins une infiltration et la possibilité de l’existence de cellules dormantes.

De fait, dans un reportage diffusé, samedi, par radio Côte d’Ivoire, le président  des jeunes de la Léraba, dernier village frontalier de la Côte d’Ivoire avec le Burkina est formel. «On entend ici des bruits de recrutement des jeunes par les djihadistes qui leur promettent de l’argent» a déclaré, en substance, Yao Issa. Selon ce dernier les jeunes sont une proie facile parce qu’ils sont attirés par le matériel.

Son collègue de Ouangolodougou ne dit pas autre chose. Le président de la jeunesse de cette localité a mis en cause, d’une voix audible, sur radio Côte d’Ivoire, la porosité des frontières en dépit de la fermeture officielle depuis mars 2020 pour cause de Covid-19. «Les frontières sont fermées mais les gens circulent toujours entre les deux pays. Et le comble c’est que les bagages qu’ils transportent échappent au contrôle», déplore ce dernier. Qui estime comme Yao Issa qu’il y a urgence à rouvrir les frontières pour que les activités économiques reprennent pour une saine occupation de la jeunesse.

Réagissant dans le même reportage, le préfet de Ouangolodougou, Jean Pierre Sory a aussi reconnu que  » la crainte de l’infiltration terrorisme existe ». Cependant, l’autorité préfectorale pense que la mise en place du poste de contrôle juxtaposé permettra de renforcer la surveillance. Jean-Pierre Sory  a également ajouté que le port sec en construction à Ferkessédougou offrira également des opportunités de travail.

Alfred SIRIMA