@informateur- Le discours du Professeur Mariatou Koné, ministre de l’Éducation nationale, lors de la réunion de rentrée le 2 septembre 2024 n’a pas répondu aux attentes des syndicats quant à la prime d’incitation. Koussou Gervais, Coordinateur Général National de la Coordination des Enseignants Solidaires du premier et du second degré de Cote d’Ivoire (CES-CI) réagit.
- C’est la rentrée des classes en Côte d’Ivoire depuis ce lundi 9 septembre 2024, quelles sont les attentes de la Coordination des Enseignants Solidaires du premier et du second degré de Cote d’Ivoire (CES-CI)?
Je voudrais tout d’abord souhaiter une bonne rentrée scolaire à l’ensemble du corps enseignant et aux élèves. En ce qui nous concerne à la CES-CI, le seul point à l’ordre du jour actuellement et qui fait d’ailleurs l’unanimité chez les enseignants, n’est autre que la prime d’incitation. Il faut ouvrir un débat franc pour créer un cadre crédible pour trouver une solution à cette aspiration de l’ensemble des enseignants car pour une école de qualité, il faut des enseignants motivés et heureux.
- Lors de la réunion de rentrée le 2 septembre dernier à Anyama, la ministre de l’Éducation nationale a partagé sa vision et ses priorités. Quel commentaire faites-vous?
Dans l’ensemble, c’était plus un discours d’orientation et d’annonce de la mise en œuvre de quelques innovations. Nous ne sommes pas surpris parce que nous n’espérions pas grand-chose de ce grand rassemblement traditionnel quant aux solutions des revendications des personnels du Ministère de l’Éducation Nationale. Parce que de mémoire de syndicaliste, je n’ai pas souvenance d’une solution trouvée aux aspirations des enseignants sans lutte au préalable. Tous nos acquis l’ont été grâce à la lutte sur le terrain.
- Il y a pourtant eu moult discussions concernant la question de la prime…
Effectivement. Après les discussions transversales qui ont abouti à la signature de la trêve sociale en 2022, mission a été confiée à chaque ministère technique de créer un cadre pour discuter et trouver des solutions aux préoccupations internes des agents. Nous nous sommes inscrits dans ces négociations sectorielles. Deux ans après, nous n’avons pas avancé quant aux solutions à nos revendications.
- Comment la CES-CI compte-t-elle s’y prendre?
Il n’y a pas de doute que le combat pour l’obtention de la prime d’incitation s’impose donc à nous. Nous allons user de toutes les actions légales à notre disposition pour obtenir cette prime.
- Quel message avez-vous à lancer?
Je lance un appel pressant à tous les enseignants et personnels du MENA, qui sont convaincus qu’il y a une injustice à réparer pour leur bonheur, de s’inscrire dans l’optique de la lutte sans calcul. Nous méritons cette prime… rendez-vous sur le terrain de la lutte. Seule la prime, prime sur tout.
JFF/Informateur.ci