Informateur.info- Le président de l’organisation agricole Yéya de Touba, Dr Koné Miaman, regrette la sous-représentativité de la Côte d’Ivoire dans les financements du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). « J’ai noté avec étonnement qu’alors que les autres pays ont bénéficié de 2 à 7 projets financés par le NEPAD, que YEYA reste la seule structure qui a été financée en Côte d’Ivoire. Puisqu’il est aujourd’hui plus question de renforcer les acquis, c’est donc une autre chance que nous devons saisir »,a dénoncé Dr Koné Miaman.
L’organisation agricole Yéya de Touba était la seule organisation présente en Afrique du Sud lors du 25è sommet ordinaire de l’Union Africaine (UA) qui a vu une autre réunion en marge de ce sommet, celle du Nepad du 10 au 12 juin dernier. En marge de ce sommet, «Un panel de Haut niveau sur l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme », s’est tenu. « J’ai pris part à ce panel en ma qualité de Président de l’Organisation YEYA, invité par le NEPAD. Je peux vous dire combien de fois j’ai apprécié cette participation. Grâce au dynamisme de son président Dr Koné Miaman, cadre de l’Agence nationale pour le développement rural (Anader), l’organisation agricole Yéya a pu bénéficier d’un appui financier à hauteur de 20 millions de FCFA. Cet appui financier a permis la mise en œuvre de 2008 à 2009, d’un vaste projet de développement rizicole, de l’aviculture traditionnelle améliorée au profit des femmes et de la lutte contre l’excision très pratiquée dans la région mahouka.
Sensibilisées, les matrones ont déposé les couteaux pour être des auxiliaires traditionnelles de santé dans les hameaux les plus reculés de Touba. Au bilan, le président de Yéya a estimé avoir atteint son objectif : « j’ai renoué le contact avec le NEPAD et j’ai été témoin des initiatives futures qui se dessinent au niveau africain notamment le Plan 2063, les actions futures en faveurs des femmes et des organisations faisant la promotion de la femme et plus particulièrement dans le secteur agricole, j’ai appris des expériences financées par le NEPAD dans les autres pays africains, j’ai pris d’autres contacts pour des initiatives futures (UA, BAD, FAO)», s’est-il réjoui.
Selon lui, les perspectives qui se sont dessinées à ce Sommet de l’UA lui ont conforté sur le fait qu’il est sur le droit chemin. « A savoir que la prise en compte de l’alphabétisation fonctionnelle, notre initiative de créer des blocs de culture avec possibilité de mécanisation, le partenariat avec des sociétés commerciales du secteur privé vont devenir des priorités en ce qui concerne l’appui aux femmes », espère-t-il. Dr Koné Miaman estime qu’il reste à organiser davantage la mission, et à mieux mettre en relief l’appui de l’organisation aux femmes et à leurs organisations. Il faut noter qu’à l’actif de l’organisation Yéya des semences de sésame et de soja ont été certifiées pour la première en Côte d’Ivoire. L’organisation a entrepris la relance du soja, épousant en cela la volonté du Président Alassane Ouattara. Pour la campagne agricole en cours, un appui financier et technique a été fourni à une organisation locale à Touba pour la production. Yéya se dresse comme une rampe sur laquelle la relance du soja, pourrait être mise en œuvre.
En quelques années, Dr Koné Miaman et ses frères cadres de l’organisation agricole, ont su encadrer les populations du Bafing et leur indiquer la voie de la lutte contre la pauvreté. L’émergence tant attendue passe par là. « Il s’agit pour nous de saisir l’opportunité pour que YEYA continue d’être prise en compte par les appuis du NEPAD et peut être de la BAD ou de l’UA », estime le président de Yéya. Une mission technique du Nepad devrait se rendre en terre ivoirienne après validation du programme à peaufiner entre ce mois et septembre prochain.
Joanne Danielle, Informateur.info