Informateur.info- Diabo, localité située à une vingtaine de kilomètre au nord-est de Bouaké vit en ce moment une des situations les plus dramatiques de son histoire. Assurément la première depuis son érection en sous-préfecture puis en commune. Une problématique qui a soulevé le courroux de nombreuses femmes et de nombreux fonctionnaires de cette bourgade. Cette colère dirait-on obscure les a poussés à marcher sur la sous-préfecture pour demander réparation au risque donc des infections de maladies auxquelles sont-ils exposés. Mais de quoi est-il question ?
Les habitants de Diabo et environs ont mis fin à quelques vieilles habitudes depuis que cette capitale du peuple Gblô a été érigé en sous-préfecture. Et au fil des ans, elle connait un point d’émergence avec également une commune. Ces habitudes abandonnées sont entre autres la recherche d’eau dans les marigots. Depuis plusieurs années maintenant, le premier château d’eau censé produire 11 mètres cubes construit et qui date des années 1990 pour desservir la commune en eau potable n’est réduit qu’à 4 mètres cubes. Et du coup, les robinets sont quasi secs. Et pour palier à la situation, un autre château (connecté au barrage de la lôka) a été construit sous l’ancien régime pour desservir bien entendu Diabo et Botro. Et ce, à la grande satisfaction de ces populations. Mais un problème technique viendra transformer cette joie des populations de Diabo en un cauchemar. En effet, le raccordement de la part de l’office national de l’eau potable (ONEP) pour permettre à Diabo de bénéficier d’eau potable se solde en échec. Les responsables de la structure sus citée imputent cet état de fait à la défaillance d’une pièce maîtresse de rechange. Toutefois, elle avait donné assurance à la population que celle-ci a été commandée depuis la France et qu’elle serait en route. Les populations de Diabo, quant à elles croient comme parole d’évangile. Et elles replongent à nouveau dans leurs anciennes habitudes. Les femmes devront aller dans les fontaines d’eau et autres marigots pour se procurer de l’eau. Cela dure durant plusieurs années. A présent, cette population s’interroge si cette pièce de rechange commandée arrive par pirogue de la France en Côte d’Ivoire ? C’est donc très exacerbés que fonctionnaires et femmes de la sous-préfecture de Diabo se sont mobilisés mercredi 17 février 2016. Ils ont marché sur la sous-préfecture pour demander auprès du chef de l’Etat, de l’aide. Car les risques d’épidémies liés aux maladies sont probables. Autre chose, les pompes à motricité humaine sont très infimes au regard de la démographie galopante due bien évidemment à l’expansion de la ville. L’administrateur civil, Kouakou Firmin affecté dans cette métropole depuis 2012 et dont la résidence est en partie frichée (une partie réhabilitée par le programme présidentiel d’urgence avant d’arrêter l’opération) n’a trouvé mieux que de calmer et rassurer cette population révoltée. Il a dit toute sa détermination à transmettre à qui de droit cette revendication qui n’est que juste. Quant au chef de canton, nanan Kouassi Yao Thomas, il appelle donc le ministre des infrastructures économiques à se pencher sur la question afin de sortir Diabo de cette situation qui n’a plus sa place en ce 21ème siècle. Diabo aspire aussi à son émergence. C’est pourquoi, des dispositions devront être prises pour réparer au plus vite cet ‘‘impair’’.
Fidès Symphorien
Informateur.info