Informateur.info-Le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan a ouvert lundi 16 novembre 2015, les travaux des états généraux sur les ressources naturelles. La cérémonie qui a réuni plusieurs partenaires et acteurs de l’environnement a eu pour cadre, l’auditorium de la primature au Plateau. Le premier ministre a invité les ivoiriens à une nouvelle mentalité.
«Les ressources forestières, notre avenir». C’est le thème qui réunira durant quatre (04) jours, acteurs et partenaires de la forêt, de la faune et des ressources en eau. Dans son discours d’ouverture, le premier ministre, Duncan a indiqué que son gouvernement a engagé une politique de réforme de la gestion des aires protégées qui vise à endiguer les pressions anthropiques sur les ressources naturelles liées notamment à l’orpaillage, au braconnage, aux infiltrations agricoles et prend en compte leur cadre juridique et institutionnel, le renforcement des capacités techniques des structures en charge de la gestion et du financement des parcs nationaux et réserves. Selon le chef du gouvernement, « le gouvernement est conscient qu’il y a urgence d’agir vite pour inverser rapidement la tendance continue et désastreuse des dégradations des ressources naturelles de notre pays. Il s’agit de préserver le couvert forestier. La tenue des états généraux de la forêt, de la faune et des ressources en eau répond à un souci d’identifier dans un cadre concerté les dysfonctionnements dans la gestion des ressources naturelles et à proposer des mesures correctives à moyen et à long terme. Il s’agit d’établir les bases d’une gouvernance plus efficientes des ressources naturelles disponibles afin d’assurer leur sauvegarde et leur reconstitution pour le bien-être des populations présentes et surtout pour les générations futures ». Duncan a fait savoir également que le gouvernement ivoirien entend mettre les moyens idoines permettant d’engager les actions de réhabilitation de sauvegarde et de protection des ressources naturelles. Pour ce faire, il invite les citoyens à adopter un comportement nouveau. « Il nous faut changer les habitudes car la gestion de ces ressources est stratégique pour notre économie et pour la lutte contre les réchauffements climatiques », a-t-il dit. Et d’assurer « la détermination du gouvernement à mettre en œuvre toutes ces décisions en mobilisant les ressources internes ». Pour Babaud Darret, plusieurs interrogations doivent trouver une réponse dans le malaise que vit la forêt en Côte d’Ivoire. Notamment, « qu’est ce qui ne marche pas ? Pourquoi en dépit de toute cette stratégie, nous ne réussissons pas à inverser la tendance ? Est-ce que les feux de brousse, l’exploitation des forêts, suffisent à expliquer cette dévastation écologique ? Que faut-il faire ? Avons-nous pris les bonnes mesures où existe-il d’autres mesures plus efficaces pour mettre un terme définitif à ce dégât ? » Selon lui, il est impérieux de trouver des solutions à ces interrogations pour « inverser la tendance car la survie de notre écosystème est à ce prix. C’est donc là que se situent les enjeux de nos assises. Les présents états généraux auront pour mission de trouver des réponses et de propos des solutions qui connaitront une issue heureuse. Pour inverser la tendance à la dégradation, il faut une action d’envergure soutenue par des moyens techniques et financiers adéquats ». « La tenue de ces états généraux constitue une réponse institutionnelle pertinente à la situation alarmante du secteur. Il s’agit pour l’ensemble des acteurs de se mettre ensemble pour établir l’état des lieux examiner comment nous en sommes arrivés-là et adopter des mesures correctives pour résorber la situation. Les résultats vont servir à l’élaboration d’un plan de développement stratégique pour les 30 prochaines années ». Ouverts lundi 16 novembre 2015, les états généraux fermeront leur porte le 19 novembre prochain.
Bosco de Paré