Minerve au cou, bras soutenus par une ceinture et en compagnie de son épouse et d’amis et sympathisants. C’est dans cet état que s’est présenté le candidat indépendant, Kangouté Mamadou dans son domicile de Bouna. Confiant et convaincu de sa victoire parce que bénéficiant de ses partisans, il ne manque pas d’appeler les uns et les autres à la cohésion. Pour lui, ces élections ne doivent pas faire le nid de la violence, et des invectives. «Nous sommes tous parents. On peut être adversaire sans être ennemi. À Bouna, nous sommes tous frère.Quand on parle de communauté, nous sommes tellement encrés à Bouna que dans du malinké, vous trouverez du lobi. Dans du lobi, vous trouverez du koulango. Dans du koulango, vous trouverez du malinké. Nous sommes frères qu’au point que l’adversité ne doit pas exister entre nous. Je veux dire l’iniquité ne doit pas exister entre nous. Les élections c’est la politique. Vous faites votre choix mais la politique passe. La famille demeure», a-t-il martelé. Précisant qu’il veut « éviter qu’il y ait des quiproquos, des accrochages ». Car, estime-t-il «au bout du compte, c’est Bouna qui doit gagner quelque soit le vainqueur de ces élections».
L’honorable militant du RDR, déchargé de ses fonctions au niveau de son parti pour avoir décidé d’aller en indépendant à ce scrutin a exprimé sa déception vis-à-vis des cadres du RDR. «Je n’ai aucune récrimination. Les erreurs sont humaines. Je regrette seulement que je n’aie reçu la visite d’aucune autorité du RDR suite à mon accident du 23 octobre alors que je venais à Bouna pour la campagne référendaire. C’est ma seule déception», a-t-il indiqué. Assurant que cette situation ne saurait l’amener à «se retirer du RDR».
Bosco de Paré, envoyé spécial à Bouna