@informateur- L’actualité résonne à juste titre de la hausse du cours du cacao qui s’est envolée sur le marché mondial depuis le début de l’année 2024. En effet, le cours du cacao sur le marché mondial est monté jusqu’à 6000 F CFA, à la grande joie des pays producteurs. En Côte d’Ivoire, premier pays producteur de cacao dans le monde, les producteurs en tireront-ils un fruit plus conséquent de leur labeur, à la mesure de cette hausse?
Selon des sources, le Conseil du Café Cacao (CCC) pourrait augmenter le prix minimum bord champ garanti au producteur à 1200 F CFA le Kg, pour la récolte intermédiaire qui sera étamée en ce mois d’avril pour s’étendre jusqu’au mois de septembre 2024. Un schéma qui pourrait prévaloir pour la campagne principale d’octobre 2024 à mars 2025. Beaucoup sont en tout cas optimistes quant au fait que le prix au producteur pourrait connaître une hausse.
Mais 1200 F CFA le prix bord champ du Kg de cacao aux planteurs, là où le cours mondial est à plus de 5.000 F CFA, ce n’est pas suffisant pour le Pdci-Rda, qui réclame au moins 2500 F comme prix bord champ du Kg aux planteurs. Le parti de Tidiane Thiam l’a récemment fait savoir dans une déclaration à ce sujet. A l’image du Cameroun où le prix du Kg de cacao aux planteurs a dépassé 4000 FCFA. Ce plaidoyer du parti septuagénaire en faveur des planteurs sera-t-il suivi par les pouvoirs publics, pour espérer un prix qui se rapprocherait au moins de cette proposition? C’est le souhait des producteurs ivoiriens.
Faut-il le noter, cette hausse du cours mondial du cacao est, selon les experts, la conséquence des prévisions de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) qui, dans sa mise à jour périodique, entrevoit le déficit mondial de cacao pour d’octobre 2023 à septembre 2024 à 374 000 tonnes.
A ce niveau, selon l’ICCO, la production ivoirienne de cacao pourrait reculer de 19% et celle du Ghana de 11%. Quand on sait le poids de ces deux pays producteurs dans la production mondiale, on comprend l’affolement du marché mondial. Pourvu que cela se ressente dans la poche et le panier des planteurs en Côte d’Ivoire.
Daouda LY