Informateur.info- La ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et de l’enfant a eu une séance de travail avec son collègue des droits de l’homme jeudi 3 décembre 2015. En ligne de mire, la mise en place d’une plate-forme de défense et de protection des droits des hommes, des enfants et de la femme. Ces échanges ont eu pour cadre, la salle de conférence du ministère de la justice sis au plateau.
L’heure est venue de traquer les auteurs de viol, d’attentat à la pudeur et de violence physique. Du reste, c’est ce que l’on peut retenir de la rencontre qu’il y a eu jeudi 3 décembre 2015 entre le ministre Coulibaly Gnénéma et Anne Désirée Oulotto. En effet, les deux membres du gouvernement se sont retrouvés pour définir une plate-forme permettant de mieux protéger les droits de l’homme de manière générale en Côte d’Ivoire. Selon le ministre Coulibaly Gnénéma, les violations des droits de l’homme et les violences faites aux femmes se sont accrues à la faveur de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. D’où la nécessité de la mise en place de la plate-forme. Pour le ministre de la justice, l’heure de la récréation est terminée pour les auteurs des violences. Il est temps de passer à la vitesse supérieure. « Depuis quelques temps, nous essayons d’ajuster nos politiques et nos moyens pour pouvoir réparer tout ce qui a été fait et surtout faire en sorte que pour l’avenir, qu’il y ait de moins en moins d’atteinte à l’intégrité physique des femmes. Nous avons analysé ensemble, les meilleurs moyens pour être plus efficaces parce qu’à ce stade, nous pensons avoir fait assez de sensibilisation. Il nous faut passer à une vitesse supérieure», a-t-il prévenu. Soutenant qu’instruction sera donnée aux magistrats afin de procéder à une répression qu’il qualifie d’exemplaire. «Nous nous sommes engagés pour faire en sorte que nous qui sommes au bout de la chaîne en matières des sanctions des violations des atteintes à l’intégrité physique à instruire nos collaborateurs à faire en sorte qu’il y ait de moins de complaisance possible puisque dans la rigueur des sanctions surtout du fait que souvent l’on constate que ce sont les enfants qui sont victimes de viol, dans de telles circonstances où il y a des attentats à la pudeur, nous allons inviter les magistrats à faire en sorte que la répression soit exemplaire pour que cela serve de découragement à tous ceux qui seront tentés à attenter à l’intégrité physique des jeunes filles».
De son côté, Anne Désirée Oulotto, faisant l’état des lieux de la situation des violences faites aux femmes a appelé de tous ces vœux de sorte que le certificat médical brandit ne soit plus un frein aux poursuites émises contre les coupables de violence. « Je voudrais également me rassurer et dire aux femmes, à toutes ces populations qui sont souvent victimes de violences physiques, mais en particulier de viol que nous avons découverts que le ministre avait déjà pris des dispositions afin que le certificat médical ne constitue plus un obstacle à l’engagement de la poursuite à l’endroit de ces auteurs. Nous avons aujourd’hui copie de cette note circulaire. Nos ONGS et nos structures de base feront la sensibilisation afin que cette circulaire du ministre de la justice soit appliquée et que le certificat médical n’empêche pas la poursuite des auteurs » a-t-elle indiqué. Et de conclure en annonçant une vaste sensibilisation au sein des populations au changement des mentalités. «Je pense qu’il y a eu de grands progrès. La crise postélectorale a été malheureusement la porte ouverte à toute sorte de dérive. Aujourd’hui, nous constatons que de gros efforts ont faits partout, à tous les niveaux, par toutes les parties prenantes. Donc nous sommes à ce niveau, assez satisfaits. Cependant, en ce qui concerne les violences domestiques, nous constatons qu’il faut travailler au changement des comportements des populations, il faut travailler à faire en sorte que ces types de violence qui malheureusement tirent leur source quelques fois de nos considérations culturelles, des pesanteurs sociales et culturelles prennent fin. Simplement en accélérant notre sensibilisation et en faisant en sorte que les populations changent de mentalité».
Bosco de Paré