‘@Informateur-Le Procureur de la République, Adou Richard est revenu sur la requête adressée à la Cour de cassation dans l’affaire des poursuites lancées en décembre dernier contre Guillaume Soro.
A l’occasion d’une conférence de presse organisée le lundi 20 janvier 2020 au Plateau, le Procureur a expliqué cette démarche.
« Cette requête a été adressée à la haute juridiction eu égard à la qualité de membre du gouvernement du mis en cause au moment de la commission des faits à lui reprocher. Par arrêt en date du 17 janvier 2020, la Cour de cassation a fait droit à ladite demande en désignant l’un de ses membres qui devra procéder à l’instruction de cette procédure en application des dispositions de l’article 695 du code de procédure pénale », a indiqué Adou Richard.
Cependant, le Procureur a précisé que, « la procédure ainsi décrite ne concerne que Guillaume Soro en sa qualité de membre du gouvernement au moment des faits et uniquement pour des faits de recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux. Les autres personnes impliquées dans cette procédure demeurent poursuivies devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance d’Abidjan ».
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A en croire Adou Richard, il revient au juge désigné par la Cour de cassation de renvoyer Guillaume Soro devant un tribunal pour « son jugement » si le magistrat retient à l’encontre de l’ancien chef du parlement, des charges suffisantes « qu’après l’instruction du dossier, devant le magistrat désigné par la Cour de cassation, et si celui-ci retient à l’encontre de Guillaume Soro des charges suffisantes, il ordonnera un renvoi devant un tribunal pour son jugement ».
Le conférencier du jour a également fait le point sur le mandat d’arrêt émis contre Guillaume Soro : « Nous allons mettre en branle, la coopération judiciaire internationale. Le mandat d’arrêt international a été déjà signé, cosigné et a été adressé aux autorités amies dans les différents pays où la personne recherchée est susceptible de se retrouver. Mais évidemment, l’exécution ne peut pas dépendre de moi, Procureur d’Abidjan. Pour le moment, le mandat d’arrêt international est en cours, nous attendons sa bonne exécution », a souligné le procureur.
Steven IBRAHIM