Informateur.info- Le 37ème Conseil annuel de l’Association de Gestion des Ports de l’Afrique de l’ouest et du centre (AGPAOC) se tient depuis ce lundi au golf hôtel, sur les bords de la lagune ébrié. «Coût de passage portuaire, quelles responsabilités pour les acteurs ?’’ C’est le thème de ce Conseil qui réunit plus d’une vingtaine de pays africains membres et certaines organisations maritimes et portuaires européennes.
Durant quatre jours (du 29 juin au 02 juillet), les acteurs des affaires maritimes et portuaires de l’Afrique de l’ouest et centrale plancheront sur le coût du passage portuaire à Abidjan. Dans son discours d’ouverture, Dosso Moussa, représentant le chef du gouvernement ivoirien, par ailleurs parrain du 37ème conseil de l’AGPAOC s’est toutefois réjoui de la tenue de cette assemblée qui est de son avis, « une opportunité de coopération sud-sud ». Une collaboration qui selon lui, « permettra à tous les participants d’échanger sur les nombreux défis sur les nombreux défis d’un secteur stratégique en permanente mutation grâce à une synergie des compétences ».
Pour Dosso Moussa, traiter de la question des coûts de passage portuaire «revient à poser en toile de fond, la récurrente question de la cherté de nos ports, de la lourdeur des procédures de dédouanement, de la qualité des infrastructures et des équipements portuaires». Poursuivant, le représentant du parrain a situé l’enjeu de cette association maritime et portuaire de l’Afrique occidentale et centrale. « L’enjeu est de permettre à nos ports de continuer à jouer pleinement leur rôle de facilitateur du commerce international et de la croissance économique forte, soutenue et inclusive, nécessaire au bien-être de nos populations ». Abordant la question des coûts de passage portuaire, le ministre de l’emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle a indiqué que cette problématique « revêt une importance stratégique qui impose aux dirigeants africains d’y prêter une attention toute spéciale ». C’est tout en fondant beaucoup d’espoir sur les propositions qui seront faites à l’issue des 96 heures de ces assises que Dosso Moussa a ouvert les travaux.
Yacouba Hien Sié, directeur général du port autonome d’Abidjan a pour sa part indiqué que la tenue des assises de l’AGPAOC vise à faire en sorte que les ports africains soient des «ports modernes au service des économies de nos pays. Nos réflexions doivent viser l’accroissement de la compétitivité de nos ports ». Aussi Hien Yacouba Sié a-t-il évoqué la question du coût de passage qui est une préoccupation première des économies des pays membres. Selon les statistiques produites par la CNUCED sur les transports maritimes en 2014, le commerce international s’effectue par voie maritime à hauteur de 80% en termes de volume et 70% en termes de valeur. Il convient de rappeler que l’AGPAOC depuis sa création s’est donnée pour mission, la promotion de la coopération entre ses membres en vue d’améliorer leur efficience dans la prestation de services aux armateurs et aux chargeurs. Elle compte à ce jour, plus d’une vingtaine de pays issus de l’Afrique de l’ouest et du centre.
Bosco de Paré