@informateur- Le Conseil de l’Entente est une organisation sous-régionale qui regroupe 5 pays, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger et le Togo. Elle a été portée sur les fonts baptismaux le 29 mai 1959. Le Conseil œuvre à la réalisation, entre ses Etats membres, des objectifs d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. A cette fin, il développe avec les autres organisations à vocation d’intégration régionale des relations de coopération et de complémentarité.
Depuis le 16 septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger font partie d’un nouvel ensemble appelé l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Cette alliance encore appelée Liptako-Gourma est un pacte de défense mutuelle qui pourrait évoluer en fonction des enjeux et des défis auxquels vont être confrontés ses membres. L’accord a été signé à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger, contre lequel la CEDEAO menaçait d’intervenir militairement.
Or, deux de ces 3 nouveaux alliés (le Burkina Faso et le Niger) font partie du Conseil de l’Entente au même titre que le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo. Du coup, ces Etats qui ne font pas mystère de leur volonté de prendre leurs distances avec la France, ancienne puissance coloniale, devraient, logiquement, rompre aussi avec le Conseil de l’Entente, surtout, après qu’ils ont annoncé leur départ de la CEDEAO.
Faut-il préciser que le siège de ce Conseil est basé à Abidjan et que le bâtiment de sa représentation à Ouagadougou, lieu où le président Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987, a été pendant longtemps abandonné avant d’être récemment transformé en un site de commémoration.
Dès lors, on pourrait être amené à se poser cette question qui, en l’espèce, fait sens : sur quoi va désormais porter l’entente entre les Etats membres? Puisque deux ne regardent plus dans la même direction que le reste du groupe (3). Cette question principielle en appelle une autre : va-t-on assister à la mort du Conseil ou à un réajustement de ses missions afin qu’elles cadrent mieux avec son dimensionnement? En un mot, on le voit, le Conseil de l’Entente est à la croisée des chemins. Et c’est peu dire.
OM/ Informateur.ci
