@informateur- Pendant que les massacres commis par Israël à Gaza et au Liban continuent, le mercredi 20 novembre 2024, le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a une nouvelle fois échoué à adopter un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza. Les Etats-Unis ont mis leur veto au texte présenté par l’Algérie, et qui a recueilli le soutien de 13 des 15 membres du Conseil.
Selon les services onusiens, le Royaume-Uni s’est abstenu au moment où les Etats-Unis utilisaient leur droit de veto pour la troisième fois dans ce dossier, après le 18 octobre et le 8 décembre 2023. Le texte exigeait un cessez-le-feu humanitaire immédiat et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, tout en rejetant le déplacement forcé de la population civile palestinienne et en demandant un plein accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave dans l’ensemble de la bande de Gaza.
Pour justifier leur refus de voter le texte et surtout le véto, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont considéré qu’une telle résolution pourrait nuire aux négociations en cours pour la libération des otages. Les Etats-Unis proposent un cessez-le-feu » temporaire dès que possible », non sans condamner les attaques du 7 octobre 2023, par le Hamas. Le Royaume-Uni a lui aussi appelé à la fin des combats » dès que possible » et appelé à ce que le Hamas ne puisse pas réitérer des attaques.
Mais Washington et Londres ne précisent pas ce qu’ils entendent par un cessez-le-feu » dès que possible ». Cette argumentation a été jugée fallacieuse par la Chine qui ne voit pas comment le texte proposé par l’Egypte entraverait les efforts diplomatiques. Pékin estime plutôt que la passivité des Etats-Unis constitue un » feu vert pour la poursuite des hostilités ». Ce qui accroît le risque d’un embrasement du Proche-Orient. Selon Pékin, le veto américain foule aux pieds le droit international. Pour sa part, l’Egypte s’est dit » déçue et frustrée » de l’obstruction des Etats-Unis aux efforts faits pour aboutir à un cessez-le-feu, affirmant qu’un cessez-le-feu ne nuirait pas aux négociations en cours, mais les favoriserait au contraire.
Tout comme la Chine, l’Egypte s’est fermement opposée au déplacement forcé des Palestiniens. Faut-il le rappeler, l’ONU et la communauté internationale dans son ensemble condamne le génocide commis par Israël à Gaza, en vue d’un nettoyage ethnique pour implanter de nouvelles colonies juives dans les territoires palestiniens. La Russie a également dénoncé l’attitude des Etats-Unis qu’elle a qualifié de » protection accordée à son allié au Moyen-Orient » pour lui donner le temps d’expulser la population de Gaza ». Soulignant l’urgence de la situation et la nécessité pour le Conseil de Sécurité d’agir au plus vite pour mettre un terme aux massacre des populations civiles à Gaza, la Russie rejette l’idée d’un cessez-le-feu temporaire qui ne constitue pas une solution pour mettre fin à la guerre. L’ensemble des pays qui ont voté le texte ont appelé le Conseil de Sécurité à faire en sorte que les massacres des populations civiles palestiniennes s’arrêtent, avant que la situation n’atteigne un » point de non retour ». Tous s’opposent à ce que l’Etat hébreu étende ses bombardements aux autres zones palestiniennes, notamment à la ville de Rafah où les populations en détresse se sont massivement réfugiées.
Enfin, l’Etat de Palestine, après avoir souligné le lourd bilan humain des massacres à Gaza, a posé la question pertinente : » Quel seuil devra être franchi pour que le Conseil de Sécurité agisse ? ». C’est bien là, la question. Combien de morts faudra-t-il au gouvernement Netanyahou pour arrêter la saignée palestinienne ?
DL/informateur.ci (Avec Sources)