Mort de Navalny : L’Occident s’émeut de la mort de l’opposant russe mais pas des milliers de morts de Gaza

@informateur- En Europe, les émotions et les réactions ont été vives après le décès en prison, le vendredi 16 février 2024, de l’opposant russe Alexeï Navalny, 47 ans, incarcéré dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique. En effet, en Europe et ailleurs des gerbes de fleurs ont été déposées en sa mémoire, dans la foulée des manifestations de colère pour dénoncer les conditions de détention qui seraient à l’origine de sa mort. Faisant de d’Alexeï Navalnyun martyr, «une victime du  Kremlin», aux yeux de la communauté internationale. A l’ouverture, vendredi, de la conférence de Munich sur la sécurité, les participants ont même observé une minute de silence à la mémoire de Navalny au détriment des drames humains dans la bande de Gaza. Le président américain Joe Biden s’est même dit «scandalisé» par la mort de l’opposant russe mais s’accommode des 29.000 morts de Gaza sous les bombardements de l’armée israélien.

On le voit, pour les soutiens de l’opposant russe et pour la communauté européenne qui se dresse contre le pouvoir de Vladimir Poutine, le décès soudain d’Alexeï Navalny porte forcément une charge de douleur infinie. D’où les réactions et manifestations qui ont suivi le triste événement. Mais au moment où l’on s’émeut en Occident pour la mort du prisonnier politique russe, qu’en est-il des morts de Gaza, massacrés à la bombe par l’armée israélienne? Qu’attend la communauté internationale pour dénoncer cette hécatombe? Pourquoi n’y a-t-il aucun élan de solidarité concret pour les populations de Gaza?

A quand des gerbes de fleurs en Occident en mémoire des morts de Gaza? C’est hélas le silence face aux bombardements d’Israël, lesquels bombardements ont fait à ce jour 29 mille morts. Combien de milliers de morts faudra-t-il encore pour calmer la colère des autorités israéliennes qui se sont juré d’exterminer «le Hamas et les ennemis d’Israël»?

Pour l’Occident, il y a, on le voit, les morts qu’on pleure comme Alexeï Navalny, et les morts qu’on ignore comme les Gazaouis, décimés depuis toujours par les bombes israéliennes. A la vérité on pleure des intérêts et non les morts. Triste monde.

Daouda LY

Quitter la version mobile