@informateur.ci- L’ancien président français Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison ferme dans le cadre du procès du financement libyen de sa campagne de 2007, doit être incarcéré le lundi 21 octobre à la prison de la Santé, à Paris. L’information a été donnée ce lundi 13 octobre.
Le 25 septembre dernier, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs, estimant qu’il avait permis à ses collaborateurs de solliciter la Libye de Mouammar Kadhafi pour obtenir un financement illégal de sa campagne présidentielle. Le jugement avait été assorti d’une exécution provisoire et d’un mandat de dépôt différé, ce qui rend son incarcération inévitable malgré son appel. En revanche, l’ancien chef de l’État a été relaxé des accusations de recel de détournement de fonds publics et de corruption passive. L’appel du parquet, tout comme celui de la défense, devrait entraîner un nouveau procès.
Nicolas Sarkozy, âgé de 70 ans, sera incarcéré à la prison de la Santé, située dans le 14ᵉ arrondissement de Paris. Cet établissement pénitentiaire dispose d’un quartier réservé aux détenus vulnérables, où il pourrait être placé compte tenu de son âge et de sa notoriété. Cependant, selon Hugo Vitry, secrétaire local du syndicat Force ouvrière, cela « ne signifie pas qu’il bénéficiera d’un traitement de faveur ».
L’affaire n’épargne pas plusieurs de ses proches collaborateurs. Claude Guéant, ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, a été condamné à six ans de prison pour corruption passive, sans mandat de dépôt immédiat pour raisons de santé, ainsi qu’à 30 000 euros d’amende versés à l’association Anticor. Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur, a écopé de deux ans de prison aménageables sous bracelet électronique et de 50 000 euros d’amende.
Ce procès, qui s’est étalé sur plus de trois mois, avait conduit le Parquet national financier à accuser Nicolas Sarkozy d’avoir noué un « pacte de corruption faustien » avec le régime de Kadhafi. Les procureurs l’avaient décrit comme le « commanditaire » du financement illégal.
L’ancien président devra également faire face à une autre échéance judiciaire le 26 novembre, lorsque la Cour de cassation examinera son pourvoi dans l’affaire Bygmalion, pour laquelle il a déjà été condamné à un an de prison, dont six mois ferme, en appel.
Djah OPELY













