@informateur- Israël doit prévenir tout éventuel acte de génocide et permettre l’accès de l’aide humanitaire à Gaza : c’est ce qu’a statué ce vendredi 26 janvier la Cour internationale de justice, dans un verdict très attendu, qui n’a toutefois pas évoqué de cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne.
(De gauche à droite) La ministre des Affaires étrangères d’Afrique du sud, Naledi Pandor, aux côtés de la conseillère juridique du président sud-africain, Nokukhanya Jele et de l’ambassadeur sud-africain aux Pays-Bas, Vusimuzi Madonsela, après la décision émise par la Cour internationale de Justice concernant Israël, à la Haye, aux Pays-Bas, le 26 janvier 2024.
La Cour international de Justice (CIJ) a tranché : Israël doit faire tout son possible pour « empêcher » tout acte de «génocide» dans la bande de Gaza, et aucun dirigeant ne doit faire de déclarations incitant au génocide, a déclaré la juridiction depuis la salle d’audience du Palais de la Paix, à La Haye. En plus, «l’État d’Israël doit prendre sans délai des mesures effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire», a-t-elle ajouté dans son verdict, suivi dans le monde entier. La Cour a en effet jugé que la « situation humanitaire catastrophique» à Gaza « risquait sérieusement de se détériorer davantage » et de causer des dommages irréparables dans l’enclave.
Concrètement, les juges ont exigé qu’Israël ne commette pas de meurtres, n’entrave pas les naissances à Gaza, ne rende pas la survie des Palestiniens impossible, et ne provoque pas d’atteinte à leur intégrité mentale et physique. Car tous ces actes pourraient constituer un génocide s’ils étaient commis dans l’intention de détruire les Palestiniens de Gaza.
Pour rendre sa décision, la CIJ a estimé ne pas avoir de confirmation du nombre de victimes à Gaza, mais elle s’est basée sur les rapports officiels des Nations unies, selon lesquels la quasi-totalité de la population de Gaza gardera les séquelles physiques ou psychologiques des opérations militaires en cours, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet. 93% des Gazaouis souffrent de faim à des degrés divers et 1,7 million de personnes ont été déplacées par le conflit.
- Pas de demande de cessez-le-feu
En revanche, trois des mesures demandées n’ont pas été accordées. La Cour n’a par exemple pas ordonné la suspension des opérations militaires israéliennes, comme le demandait l’Afrique du Sud, à l’origine de la procédure lancée en décembre dernier. Le pays avait saisi l’instance, estimant qu’Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948.
À ce stade de la procédure, la CIJ ne s’est pas non plus clairement prononcée sur la question du génocide allégué d’Israël à Gaza. Mais elle estime néanmoins «plausible» que de tels actes puissent être commis, indique notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas. Lire la suite sur Rfi.fr
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