@informateur.- En France, qui a intérêt à exclure la cheffe de file de l’Extrême Droite, Marine Le Pen, de la course à la présidence de la République en 2027? La question brûle les lèvres. En tout cas, l’affaire dite du » détournement de fonds » dans le dossier des assistants des députés européens du Rassemblement national (RN) [anciennement Front national -FN] agite la France politique. Marine Le Pen est soupçonnée de »détournement de fonds publics européens ». Mais pour mieux comprendre le dossier, il faut d’emblée savoir qu’il n’y a pas eu d’enrichissement personnel ou de vol d’argent au sens communément compris du mot, de la part de la patronne du RN dans cette affaire.
En fait, Marine Le Pen est accusée, avec 24 autres prévenus, d’avoir mis en place un »système » dans lequel elle aurait embauché des assistants des députés européens du RN payés par l’Union européenne (UE) mais qui auraient davantage été utilisés pour des activités ayant un lien avec leur parti politique, plutôt que pour leur mission européenne. C’est pour ce fait que Marine Le Pen qui a comparu en audience dans cette affaire devant le tribunal de Paris le 13 novembre 2024, risque d’être interdite de se présenter à la prochaine présidentielle. Car, le Parquet a requis contre elle deux (2) ans de prison ferme aménageables (sans doute avec bracelet électronique) et cinq (5) ans d’inéligibilité avec effet immédiat. Marine Le Pen pourrait ne pas pouvoir se présenter pour sa quatrième présidentielle d’affilée, si le principe de l’exécution provisoire, c’est-à-dire l’impossibilité de suspendre la peine prononcée même en faisant appel, était appliqué. Et si un nouveau jugement ne venait pas à être prononcé en sa faveur avant la présidentielle de 2027, elle perdrait alors cinq ans, dans l’incapacité juridique de se présenter à une élection.
Au sein de l’Extrême Droite française et pour de nombreuses figures politiques en France, le dossier monté contre la cheffe de file de l’Extrême Droite est »mal ficelé ». Pour eux, on veut tout simplement »empêcher la favorite à la présidentielle de se présenter ». Ce qui ne serait »pas digne d’une grande démocratie », s’indignent les militants, partisans et soutiens de Marine Le Pen . Qui est, elle-même, montée au créneau dans un entretien accordé à TF1 le vendredi 15 novembre 2024, pour dénoncer un acharnement politico-judiciaire. La leader de l’Extrême Droite française estime qu’on réclame sa »mort politique », en l’accablant d’une peine d’inéligibilité avec exécution immédiate.
DL/informateur.ci