@informateur- En France,ce n’est toujours pas la sérénité au plan politique. Alors que nouveau Premier ministre de Droite, Michel Barnier, peine à constituer un gouvernement, une partie des députés du Nouveau front populaire (NFP) vient de lancer une procédure de destitution du Président Emmanuel Macron. Laquelle procédure a été validée, ce mardi 17 septembre 2024, par le bureau de l’Assemblée nationale française où le NFP [coalition de Gauche au sein duquel beaucoup de partis souhaitent le départ anticipé de Macron] détient la majorité.
Dans un pays sans gouvernement depuis deux mois, cette procédure de destitution du Chef de l’Etat confirme le malaise politique qui enrhume la République depuis les dernières élections législatives anticipées mais apparaît aussi comme la réponse donnée par une partie de ses alliés d’hier à Macron, à la suite de son refus de nommer un Premier ministre issu de la Gauche, alors que le NFP détient la majorité, certes relative, à l’Assemblée nationale. Faut-il le rappeler, l’idée de la destitution du Président français Emmanuel Macron avait déjà été émise par la France Insoumise mais beaucoup de partis de Gauche et de formations politiques avaient fait savoir leur opposition à une telle éventualité.
Notamment le Parti socialiste qui a déclaré qu’il ne voterai pas un tel texte. Ce qui fait dire aux observateurs que cette procédure aura beaucoup de mal à aboutir. Car pour parvenir à la destitution du Président de la République en France, les deux tiers des députés puis les deux tiers des sénateurs doivent voter le texte soumis au Parlement. Ensuite, la Haute Cour de la République où siègent 11 députés et 11 sénateurs doit donner son accord. Autant d’étapes qui, aux yeux des observateurs, sont impossibles à franchir. Mais en politique, il ne faut jamais jurer de rien.
Quoi qu’il en soit, cette procédure de destitution d’Emmanuel Macron, même s’il a peu de chance d’aller à son terme, constitue une gêne supplémentaire pour le camp présidentiel en mettant ce débat sur la place public, mais donne aussi une idée de la menace de crise qui plane aujourd’hui sur les institutions de la République française.
DL/informateur.ci