@informateur- A la mi-octobre 2023, le président américain Joe Biden était en visite à Tel-Aviv en Israël où il a échangé avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Ce mercredi 24 juillet 2024, près de neuf mois après cette visite, c’est l’inverse. Le Premier ministre israélien rend la politesse au président américain par une visite aux Etats-Unis où il s’exprime, ce mercredi, devant le Congrès américain. Avant d’échanger avec Joe Biden et Kamala Harris. Mais l’ombre de l’hécatombe de Gaza, où la situation humanitaire est un désastre, plane sur cette visite qui, pour le camp démocrate du président Joe Biden, est une visite particulièrement gênante.
En effet, plusieurs poids lourds du parti démocrate ne voient pas d’un bon œil le fait que Benyamin Netanyahou s’exprime devant le Congrès américain, alors que les voix s’élèvent de partout dans l’opinion américaine et à travers le monde pour condamner les massifs bombardements israéliens sur la bande de Gaza et l’horreur devant les milliers de civils tués par ces raids meurtriers qui sèment la désolation parmi le peuple palestinien au quotidien, depuis le déclenchement de la guerre de l’Etat hébreu contre le Hamas.
De nombreuses personnalités américaines ne veulent pas de cette prise de parole de Netanyahou devant le Congrès au moment où le président sortant démocrate Joe Biden, mis en difficulté par le candidat républicain Trump, a dû jeter l’éponge sous la pression de son propre camp, au profit de la Vice-présidente Kamala Harris qui devient la candidate de substitution. Le risque pour le camp démocrate est que son soutien aveugle à Israël, perçu par les Américains comme une incitation à continuer les bombardements qui tuent les civils en masse à Gaza, pourrait lui coûter cher à l’élection présidentielle américaine de novembre 2024.
Aussi cette prise de parole de Benyamin Netanyahou [contre qui un mandat d’arrêt international est réclamé à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité] devant le Congrès est-elle de trop, comme une mauvaise cerise sur le gâteau empoisonné de la guerre d’Israël contre le Hamas. C’est pourquoi des cadres influents du parti démocrate se seraient désolidarisés de cette visite encombrante de Benyamin Netanyahou qui ne pouvait pas tomber plus mal, au Congrès américain.
Le parti démocrate ne peut sans doute pas se passer des lobbys pro israéliens qui vont mobiliser les fonds pour la campagne de son candidat à la présidentielle.
DL/informateur.ci
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