@informateur- Aux Etats-Unis, la grève entamée depuis sept (7) semaines par les salariés des usines de montage du constructeur aéronautique Boeing a fini par faire plier le patronat. Certes, toutes les revendications des travailleurs des usines d’assemblage de l’avionneur américain n’ont pas été satisfaites en intégralité. Mais un nouvel accord a été trouvé le lundi 4 novembre, pour mettre fin à un arrêt de travail qui a coûté plus de dix (10) milliards de dollars à l’entreprise et à ses fournisseurs.
Boeing ayant accumulé des retards importants dans la livraison de plusieurs modèles d’avion. Un énorme préjudice financier aussi bien pour l’avionneur américain que pour ses fournisseurs et ses clients. On parle de grève américaine la plus chère et la plus préjudiciable du siècle.
Faut-il le souligner, les salariés de Boeing n’ont pas cédé à l’intimidation de l’employeur qui avait brandi la menace d’un licenciement massif pour briser l’ardeur des gevistes et casser le mouvement de grève. Ils ont tenu bon. Tant et si bien qu’après avoir rejeté deux offres de la direction de Boeing jugées insignifiantes, le Syndicat des machinistes (IAM), a finalement accepté un accord prévoyant une hausse salariale de 38%, très proche des 40% revendiqués.
Le dernier point en suspens étant le rétablissement de l’ancien dispositif de retraite, jugé trop onéreux par l’avionneur américain qui traverse des intempéries financières. Les travailleurs de Boeing qui ont accepté cet accord en attendant que les discussions continuent vont retrouver le chemin des usines. Après la tempête donc, ce sont plus de 33.000 employés de la région de Seattle, dans le Nord-Ouest des Etats-Unis, qui vont reprendre le travail dans deux principales usines d’assemblage de Boeing.
La direction du groupe a également rétabli une prime annuelle équivalant à 4 % du salaire annuel et relevé la prime de ratification qui passe de 3.000 à 12.000 dollars, puis revu à la hausse la contribution au plan de retraite par capitalisation. Qui plus est, Boeing a maintenu son engagement à fabriquer son prochain avion à l’horizon 2035 dans la région de Seattle, berceau de Boeing et fief de la grève, afin de garantir des dizaines de milliers d’emplois pour plusieurs décennies.
La Direction générale de Boeing s’est félicitée de cet accord qui va permettre la reprise du travail. Un accord crucial pour Boeing qui, en grandes difficultés financières, courait à sa perte vu que le débrayage paralysait les deux usines produisant le modèle 737 (son avion vedette), ainsi que le 777 et le 767 ; en plus de plusieurs programmes de construction militaire.
DL/informateur.ci