@informateur.ci- Le Président américain Donald Trump, la seule personne au monde dont Benyamin Netanyahou a peur, a réussi à faire plier le Premier ministre israélien après trois années de guerre et près de 80.000 morts à Gaza, en particulier des civils, principalement des femmes et enfants. Trump a obtenu de Tel-Aviv la signature d’un accord de cessez-le-feu à Gaza entre Israël et Hamas, ainsi que la libération des otages israéliens contre l’élargissement des prisonniers palestiniens. L’accord, négocié par Washington avec l’implication des facilitateurs qataris, égyptiens et des capitales européennes, est entré en vigueur le vendredi 10 octobre 2025.
L’Armée israélienne s’est donc retirée de ses positions dans l’enclave palestinienne. La libération des otages et prisonniers de part et d’autre est prévue dans les 72 heures. Blâmé par l’ONU et la communauté internationale qui ont dénoncé un nettoyage ethnique à des fins de génocide pour l’occupation de Gaza et l’implantation de nouvelles colonies, cloué au pilori par la population israélienne, notamment les familles des otages qui demandaient l’arrêt de l’offensive visant à annexer Gaza et à faire déporter sa population, Netanyahou avait le couteau sous la gorge.
En effet, devenu très impopulaire en Israël du fait de la prolongation injustifiée de cette guerre, isolé au plan international pour les massacres commis par Tsahal, il risquait surtout de perdre le soutien des Etats-Unis qui lui ont fait clairement savoir qu’ils n’entendaient pas accepter une journée de bombardement de plus. Washington lui ayant demandé de signer l’accord de-cessez-le feu. Les Etats-Unis n’étaient-ils pas sur le point de lever leur véto en faveur d’Israël au Conseil de Sécurité de l’ONU ? L’aide financière américaine et d’autres aspects du soutien de Washington ont peut-être pu entrer en ligne de compte dans les échanges entre Trump et Netanyahou.
Quoi qu’il en soit, les enjeux étaient tels que Netanyahou et les extrémistes du parti Likoud, au départ farouchement opposés à un cessez-le-feu à Gaza, n’ont eu d’autre choix que de s’exécuter. Sans doute pour ne pas subir la colère de Donald Trump dont ils connaissent le caractère imprévisible. Le Président américain, gêné par l’ampleur du massacre à Gaza, accusé de passivité et de complaisance vis-à-vis de Netanyahou dans cette guerre, s’était sérieusement énervé ces derniers temps contre son allié israélien. Le sommant d’ ’’ arrêter la guerre ‘’.
Ce qu’il a fait. Aussitôt le cessez-le –feu entré en vigueur, des milliers de déplacés palestiniens ont entamé leur retour sur leur terre. On peut le dire, Donald Trump frappe un grand coup en mettant fin à ce conflit. Mieux, les Etats-Unis se préparent à lancer, en accord avec l’Autorité palestinienne, les facilitateurs et les pays arabes du Golfe, un plan de reconstruction de l’enclave israélienne dévastée, sur un financement qui pourrait être essentiellement un fonds conjoint américano-arabe.
Maurice Konan KOUASSI





