- A l’UPC les jeunes ne sont pas des dresseurs de bâches pour des meetings
- Zéphirin incarne le mieux le changement au Burkina Faso
Informateur.info- Zerbo Harouna est le vice-président de l’Union pour le Progrès et Changement (UPC) section Côte d’Ivoire. Du retour du Congrès de ce parti à Ouaga, Informateur.info l’a rencontré. Entretien.
Vous revenez de Ouagadougou où vous avez pris part le 28 juin dernier au congrès de l’UPC qui a investi Zéphirin Diabré comme candidat à la présidentielle d’octobre prochain. Que retenir de cette grande rencontre avec les militants ?
Merci pour l’opportunité que vous me donner de m’exprimer sur ce congrès qui a, de mon point de vue, été un franc-succès en terme de mobilisation des militants. Mais au-delà, j’ai retenu trois temps forts à ce congrès. D’abord, c’était pour nous militants de l’extérieur une retrouvaille avec la famille politique nationale. Aussi, la désignation et l’investiture de Zéphirin Diabré comme candidat à la présidentielle d’octobre prochain est une reconnaissance pour le parcours de l’homme depuis la création du parti. Enfin, il faut reconnaître que nous sommes au dernier virage maintenant et il est temps pour nous de nous mettre en ordre de bataille pour accompagner notre candidat à kossyam.
La diaspora ne prendra pas part à ce vote. Y’avait-il un enjeu particulier pour vous de vous déplacer à ce congrès ?
En tant que vice-président et responsable de la jeunesse de l’UPC-côte d’Ivoire, c’était presqu’une obligation pour moi d’être au cœur des grands événements du bureau politique national. Aussi, même si nous n’allons pas voter, c’était un impératif pour moi en tant qu’un responsable du parti sur le sol ivoirien de trouver d’autres formes de participation aux élections à venir. En mai dernier j’ai été me faire enrôler pour pouvoir donner ma voix à mon candidat.
Zéphirin Diabré est désormais déclaré candidat, comment comptez-vous l’aider dans sa course à la présidentielle ?
Je compte rentrer en septembre rejoindre la famille politique pour la campagne. Mais je profite lancer un appel au peuple burkinabé surtout à la jeunesse de choisir le vrai changement. Dans le combat qui nous a mené jusqu’ici aujourd’hui où tout le monde revendique une place, c’est bien parce qu’il s’est trouvé quelqu’un qui a donné le top départ. Zéphirin est le candidat qui incarne le mieux la jeunesse en lui et à travers ses actes. C’est l’ami des jeunes si je peux m’exprimer ainsi. A l’UPC, le jeune n’est pas celui qui dresse les bâches et installe les chaises pour les meetings. Mais, c’est plutôt celui là qui sous les bâches décident avec les autres.
Pour que ces élections puissent se tenir, il faut bien que le climat sociopolitique soit détendu. La crise RSP-Zida en cours vous préoccupe t- elle?
Bien sûr, cette crise me préoccupe et préoccupe d’ailleurs tous les Burkinabè qui souhaitent l’aboutissement heureux de cette transition.Je ne suis ni RSP ni Zida, je suis transition. Je demande au président Kafando de prendre toutes ses responsabilités pour nous éviter le pire. Les questions militaires sont tellement sensibles que je pense qu’il faut que les gens évitent de les exposer sur la place publique.
Il y a aussi l’activisme débordant des OSC qui ont tendance aujourd’hui à se substituer à la majorité silencieuse qu’est le peuple. Un commentaire sur ce réveil patriotique ?
Beaucoup d’Osc sont aujourd’hui à la solde de certains partis politiques ou certaines personnalités de la transition. C’est une réalité bien dommage, en ce sens que cela n’honore pas le pays. A cause de leurs intérêts égoïstes, ils conduisent le pays dans le sens « allons seulement » pourvu qu’eux ils mangent. Sans oublier leur nouveau mode de financement douteux. Ça me rappelle un peu les clichés de jeunes que nous avons connus un moment en Côte d’Ivoire pendant la crise. Il faut très vite recadrer les OSC politisées qui rendent la transition boiteuse. C’est une mafia à démanteler d’urgence pour la bonne conduite de la transition.
Jean François Fall, Informateur.info