@informateur- La grève que projetait la Centrale syndicale agricole de Côte d’Ivoire (CESA-CI) devant l’esplanade du Conseil du Café-Cacao pour exiger le paiement du fonds covid-19 aux coopératives de Café –Cacao qui n’ont rien encore perçu depuis mars 2022 n’a pas eu lieu. Ce, en raison de la non-autorisation de manifester au Plateau. Toutefois, à l’initiative de la Préfecture d’Abidjan et la Préfecture de police, une rencontre a eu lieu, ce jeudi 24 novembre 2022, entre la Centrale Syndicale agricole et le Conseil du Café-cacao.
Ainsi donc une délégation de la Centrale conduite par le président Seydou Kiébré a eu un échange franc avec le directeur du Conseil du Café-Cacao, Yves Brahima Koné, autour de la question du fonds Covid-19, en présence des représentants du Préfet d’Abidjan, du Préfet de police et de la Direction des Renseignements Généraux qui ont dressé des procès-verbaux de la rencontre.
Selon nos informations, les discussions ont été des plus contradictoires sur bien des points. Il est ressorti de ce dialogue inédit qui s’est déroulé sous les yeux des représentants de l’appareil sécuritaire de l’Etat qu’après le paiement des coopératives ciblées par les soins du Conseil Café-Cacao, il y a encore des fonds disponibles. Des fonds que le Conseil entendait, si l’on en croit le directeur, retourner dans les caisses de l’Etat. Décision jugée inacceptable par la Centrale syndicale qui estime que les fonds restants ne peuvent pas être retournés alors que plus de 2000 coopératives,les Syndicats et Associations des Producteurs Café-Cacao attendent toujours d’être payées. Sur ce point précis, le Conseil a lâché du lest en acceptant de payer les 2104 coopératives,les Syndicats et Associations avec le fonds restants.
Au-delà du fonds Covid-19, les deux parties ont aussi débattu du prix bord champ actuel du Café-cacao, du différentiel de revenu décent des producteurs et de la crise avec les multinationales. Des sujets qui ont fait l’objet d’une écoute de part et d’autres.
Cette rencontre a finalement été fructueuse aussi bien pour la Centrale syndicale que pour le Conseil du Café-Cacao en ce sens qu’elle aura permis d’aplanir quelques différends. Quand bien même tous les points qui n’ont pas été abordés seront transmis dans un document de propositions pour une filière forte et redynamisée. Ce dialogue franc, en lui-même, augure d’un apaisement dans les jours à venir.
C’est le lieu de saluer l’implication de la Préfecture d’Abidjan et la Préfecture de police qui ont facilité ce dialogue entre l’organe de régulation de la filière Café-Cacao et la Centrale syndicale agricole de Côte d’Ivoire pour des solutions négociées et paisibles dans le binôme Café-Cacao.
Alfred SIRIMA