@informateur- Pour ll’armée chadienne, le lac Tchad et les marécages environnants situés entre le Tchad, le Niger, Nigeria et le Cameroun constituent un casse-tête face aux éléments de Boko-Haram qui s’y dissimulent pour lancer des attaques terroristes. Difficile de démêler le vrai du faux entre les paisibles populations qui y habitent ou mènent des activités de pêche, et les combattants de Boko-Haram. Cette réalité s’est confirmée avec l’affaire de la mort d’une quarantaine de pêcheurs nigérians à la suite d’une contre-offensive des forces tchadiennes le jeudi 31 octobre 2024 dans une zone lacustre d’où des terroristes de Boko-Haram ont mené des attaques peu avant.
Des sources locales accusent l’armée tchadienne d’avoir tué par erreur des »dizaines’ de pêcheurs au Nigeria, en croyant frapper des membres de ce groupe djihadiste. Selon ces sources, la contre-offensive tchadienne contre Boko Haram a été menée par un aéronef de l’armée sur l’île de Tilma. L’équipage de l’avion de chasse aurait pris les pêcheurs pour des terroristes de Boko-Haram qui avaient attaqué une base militaire au Tchad le dimanche 27 octobre 2024.
Le bilan de l’offensive de Boko Haram contre cette base militaire de la région du lac Tchad avait fait état d’une quarantaine de morts. L’armée tchadienne qui a confirmé le raid aérien contre Boko-Haram sur les rives du lac Tchad, déplore le fait que les combattants de ce groupe terroriste se dissimulent souvent parmi les populations civiles, principalement les pêcheurs, pour créer la confusion, avant et après leurs attaques.
Difficile donc de faire la différence entre les djihadistes et les pêcheurs. Les forces tchadiennes sont régulièrement prises pour cible par les terroristes qui opèrent à partir de cette zone difficile d’accès. Pour résoudre cette malicieuse équation posée par Boko-Hara, le président Mahamat Idriss Déby dirige lui-même les contre-offensives de l’armée sur le terrain.
Mais la lutte contre les groupes djihadistes sur le lac Tchad et ses environs est un souci constant pour les forces armées tchadiennes qui ont perdu plus d’une centaine d’hommes dans les attaques de Boko-Haram, et le défi reste grand pour le président Déby.
DL/informateur.ci