@informateur- Par une déclaration visant à proposer une idée de solution à la crise en Ukraine, déclaration qu’il a faite, ce 16 novembre 2024, à sa résidence d’exil à Bamako au Mali, l’écrivain russo-africain Takhov Russovitch a lancé à l’endroit du conseil de sécurité de l’ONU, un vibrant appel au retrait des sanctions économiques occidentales prises à l’encontre de la Fédération de Russie depuis son opération militaire spéciale en Ukraine. Car, soutient-il, «Ces 14 000 sanctions économiques onusiennes, en tout, sont maintenant visiblement inopportunes. Elles visaient à créer une gigantesque panne économique globale de la Russie. Mais aussi un dérèglement général du système de fonctionnement intérieur de la Russie, qui aurait même un sérieux impact sur les relations extérieures du pays russe. Mais depuis 2022-2023, ces sanctions n’ont pas marché. Elles sont restées comme un pétard mouillé, un coup d’épée dans l’océan ».
Pour l’écrivain Takhov Russovitch, en effet, «Non seulement la Russie n’a pas pleurniché comme une fillette, pour ces lourds paquets de sanctions qui lui sont tombés dessus, dénonçant uniquement et avec raison l’injustice flagrante de celles-ci, mais elle a surtout également démontré sa résilience de pays moralement robuste par une économie fédérale et internationale étonnamment au rebond. Alors même qu’il cherchait à y nuire de façon très spectaculaire aux yeux du monde, prédisant ainsi un écroulement catastrophique de l’économie russe, l’Occident global a de lui-même vu que ces sanctions économiques n’ont pu mettre à genou cette Russie détestée par lui. Bien au contraire, le marché économique, commercial et financier de ce pays s’est étendu, densifié, amélioré, et les preuves de ces résultats concrets sont là, vérifiables», a-t-il argumenté.
Une situation qui, selon lui, devrait « tout à fait maintenant, et sans honte, faire prendre conscience à l’Occident global». Car pour lui, «Il faut que l’on sache, au conseil de sécurité de l’Onu, que c’était vraiment une erreur navrante de viser ainsi maladroitement la Russie et son économie, et non le cœur même du problème ukrainien. Le conseil de sécurité de l’Onu doit apprendre de ses propres erreurs, et savoir que son rôle d’élite onusienne est d’éteindre l’incendie (puisque le nom de cet organe onusien est bien « conseil de sécurité »), et non d’allumer l’incendie. Non seulement, l’Occident collectif voulait que la Russie s’effondre économiquement, mais qu’elle soit aussi diplomatiquement infréquentable par les autres nations. Or, que se passe-t-il ? On voit que, d’une part, la Russie fournit davantage l’Occident, surtout l’Europe, en matière énergétique, car la fourniture énergétique russe est autant indispensable qu’incontournable, mais aussi que de plus en plus de rencontres internationales de grande envergure se tiennent fréquemment en terre russe. Dernièrement, un sommet des BRICS+ y a rassemblé la moitié du monde entier, et un autre sommet y a également rassemblé le monde africain».
L’écrivain donne d’autres raisons à son constat, en indiquant que « Ces sanctions économiques contre la Russie ne n’ont d’effets, en réalité, qu’à l’encontre d’autres parties du monde, notamment l’Afrique où, par exemple, des donations humanitaires de céréales russes rencontrent constamment des difficultés d’approvisionnement. Ce qui pourrait être aussi le cas pour ces mêmes donations alimentaires humanitaires en Palestine, ou au Soudan, sur le front de détresse vécue par les populations dans ces pays. De même, des pays africains, comme par exemple la Côte d’Ivoire et bien d’autres, soumis à la ligne de ces sanctions contre la Russie, ainsi que du conseil de sécurité de l’Onu sous le diktat de l’Occident collectif, s’interdisent à eux-mêmes le commerce avec les produits russes, alors que leurs populations en ont besoin pour la consommation», reconnaît-il.
Fort de ces constats, l’écrivain Takhov Russovitch propose à l’Occident, au sein du conseil de sécurité de l’Onu, de «rectifier le tir par justesse, plutôt que prolonger par un mauvais sentiment d’honneur la guerre ukrainienne ». De son avis donc, « Pendant qu’il en est encore temps, les choses peuvent encore s’arranger au mieux avec la Russie. Il suffit d’une bonne volonté politique et d’une bonne foi du côté occidental. Il suffit, d’une part, de lever, pour la forme, ces 14 000 sanctions économiques, ce qui donnera un bon gage, un bon signal d’assouplissement de la crise ukrainienne, et d’autre part, prendre en compte le nœud gordien de la crise ukrainienne elle-même, par exemple, en arrêtant immédiatement de financer l’Ukraine (on espère que le nouveau président Donald Trump le décidera), car c’est un financement colossal mais inutile, ensuite en mettant fin au rêve de l’Ukraine d’appartenir à l’Otan (et pour cela, faire passer par une élection démocratique la main à Zelensky, en faveur d’une autre et nouvelle administration ukrainienne), et enfin, en examinant, dans le cadre d’une volontaire médiation occidentale pour la paix, la faisabilité de la proposition de sortie de crise, d’ailleurs très concrète et persuasive, faite par le président russe Vladimir Poutine».
Aboubacar Soumah, Une correspondance particulière