@informateur- Au Mali, l’opposition est excédée par la prolongation injustifiée de la détention des 11 leaders politiques accusés par la justice d’avoir violé la mesure d’interdiction des activités des partis politiques édictée par la junte. Plus d’une vingtaine de partis politiques dénoncent la lenteur dans la gestion du dossier qui est pendant devant la justice malienne. Dans une récente déclaration dont copie a été envoyée aux médias, les formations politiques de l’opposition se sont élevées contre cette situation. Ces leaders politiques maliens sont détenus depuis au moins quatre mois.
Pour l’opposition, ces détentions remettent en cause les acquis démocratiques en instaurant la restriction des libertés individuelles et collectives, ainsi que le musellement des partis politiques au Mali. Faut-il le rappeler, le 20 juin 2024, onze (11) responsables politiques ont été jetés dans les geôles de la Transition militaire malienne pour avoir violé la mesure d’interdiction des activités à caractère politique. Ce sont Moustapha Dicko et Yaya Sangaré (Adema-PASJ), Amidou Maïga (RPM), Abderhamane Korera (ASMA-CFP), Moulaye Haïdara (PDES), Samba Coulibaly (NEMA), Mamadou Traoré (UNION), Laya Amadou Guindo (ADRP), Mohamed Aly Bathily (M5RFP-MALI KURA), Mamadou Traoré dit Le Roi (Alternative pour le Mali), Malley Camara (CNDR). Ils ont été arrêtés au cours d’une rencontre dans un domicile privé et placés sous mandat de dépôt, le 24 juin 2024, au motif de » tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, de trouble à l’ordre public et d’opposition à l’autorité légitime ».
L’opposition malienne demande également la libération de Ras Bath, Mme Sidibé Rose dite » Vie Chère » pour son activisme, Etienne Fakaba Sissoko, Clément Dembélé et Ben le Cerveau, des leaders d’opinion également détenus pour les mêmes raisons. Le 19 septembre 2024, le Parquet du Tribunal de Grande Instance de la Commune V du District a, au grand désarroi de tous, fait opposition à l’ordonnance de mise en liberté conditionnelle prononcée par le juge d’instruction et maintenu les leaders politiques sus-cités en détention. Les Partis Signataires de la Déclaration du 31 mars 2024 appellent les autorités maliennes à privilégier la voie du dialogue, avec l’implication de facilitateurs sociaux, dans le respect des valeurs sociales et culturelles, mais aussi du fonctionnement des institutions maliennes.
Non sans saluer les leaders religieux et toutes les bonnes volontés, pour leurs actions de médiation en vue d’un dénouement heureux de cette situation.
DL/informateur.ci