Mali: Levée de la suspension des partis politiques, à quand le tour du Burkina Faso?

Ph@maliweb

@informateur- Alors qu’il s’était montré intransigeant sur la question, le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, vient de lever la mesure de suspension des partis politiques et associations à caractère politique. Les autorités de la Transition militaire malienne ont en effet à nouveau autorisé les activités des partis politiques et associations visées, lesquelles activités étaient interdites depuis avril 2024. Fortement critiqué pour  » graves violations de la démocratie, des libertés et des droits de l’Homme au Mali  » après cette mesure de suspension qui le présentait comme un  » dictateur implacable  », l’homme fort du Mali a sans doute décidé de se refaire une image.

Faut-il le remarquer, la décision de levée de l’interdiction des manifestations politiques de l’opposition, annoncée par les médias le 12 juillet 2024, survient presqu’une semaine après le premier sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES) tenu le samedi 6 juillet 2024 à Niamey, la capitale du Niger. Mais aussi après que la CEDEAO, au terme de son dernier sommet à Abuja le dimanche 7 juillet 2024, a chargé le président sénégalais Diomaye Bassirou Faye de conduire, avec son homologue togolais Faure Gnassingbé, une médiation auprès des chefs des Transitions militaires de l’AES, pour les convaincre d’abandonner leur démarche de rupture avec la CEDEAO et de regagner les rangs de l’organisation commune sous-régionale.

La question a-t-elle été abordée lors du sommet de l’AES? Assimi Goïta a-t-il décidé de soigner son image avant le début des probables négociations avec les émissaires de la CEDEAO? Certains pensent que les évènements qui se sont enchaînés ne sont pas pour rien dans la levée de l’interdiction des activités des partis politiques au Mali. Toujours est-il que onze (11) opposants maliens, à qui la Transition militaire reproche d’avoir violé la décision d’interdiction des activités des partis politiques, croupissent toujours dans les geôles de la junte malienne depuis au moins 3 semaines.

Au Burkina Faso, l’autre pays membre de l’Alliance des États du Sahel, les partis politiques sont toujours interdits d’activités depuis la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré. Ainsi, depuis 22 mois les formations politiques sont réduites au silence, tenues à l’écart de la gestion de la chose publique et de la politique de reconquête du pays, partiellement aux mains des terroristes. Ibrahim Traoré suivra-t-il l’exemple de son homologue malien ou maintiendra-t’il toujours la mesure de suspension des partis politiques? On attend de voir…

DL/informateur.ci

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