@informateur.ci- La société minière canadienne Sarama Resources a annoncé, dans un communiqué publié le lundi 3 novembre 2025, avoir déposé un mémoire de réclamation dans le cadre du litige qui l’oppose au Burkina Faso concernant le retrait de son permis minier du gisement aurifère Tankoro 2.
Dans cette nouvelle étape de la procédure, Sarama précise avoir officiellement soumis une demande de compensation de 242 millions de dollars américains, soit un montant nettement supérieur à la réclamation initiale de 180 millions de dollars australiens (environ 117 millions USD). Cette somme, explique la société, vise à couvrir les pertes économiques subies à la suite de la révocation du permis d’exploitation.
Le différend trouve son origine en 2023, lorsque le ministère burkinabé de l’Énergie, des Mines et des Carrières a notifié à Sarama le retrait des droits miniers sur le projet Tankoro 2, qui abriterait près de 2,5 millions d’onces de ressources aurifères. La compagnie avait alors dénoncé une décision incohérente», rappelant qu’elle avait obtenu un renouvellement officiel du permis en 2021.
Après plusieurs démarches infructueuses auprès des autorités nationales, Sarama Resources a décidé, en décembre 2024, de porter l’affaire devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), un organe de la Banque mondiale chargé d’arbitrer les litiges entre États et investisseurs étrangers.
Le dossier est désormais entre les mains du tribunal arbitral, qui devra déterminer si le retrait du permis par l’État burkinabé constitue une violation des engagements contractuels et si la société canadienne peut prétendre aux dommages réclamés.
Ce contentieux, très suivi dans le secteur minier ouest-africain, pourrait avoir des implications importantes pour la gouvernance minière au Burkina Faso et pour la confiance des investisseurs étrangers dans le pays.
Djah OPELY













