Côte d’Ivoire : Ce que l’on peut retenir de la diaspora burkinabè en 2018

@Informateur–  A moins de 48 heures de la fin de l’année 2018, Informateur.info propose à ses lecteurs, en flash back, quelques évènements qui ont rythmé la vie de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire.

Le 15 février 2018, l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire accordait sa première interview aux deux sites d’informations de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire que sont Informateur.ciet diaspora24.info. Un entretien dans  lequel Mahamadou Zongo a reprécisé ses missions, et s’est prononcé sur bien de sujets d’intérêt pour la communauté, notamment sur le caractère biométrique de la carte consulaire, et l’organisation de la communauté elle-même.

Le 7ème sommet du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) Ivoiro-Burkinabè qui s’est tenu en juillet 2018 à Yamoussoukro a laissé un sentiment de frustration à la communauté burkinabè. Elle qui s’est fortement mobilisée à l’accueil du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, sans avoir eu l’occasion d’un échange avec lui.

L’autre moment important de l’année, c’est le vote des délégués au Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Etranger (Csbe). L’élection a eu lieu le 1er juillet 2018 dans les juridictions Consulaires en Côte d’Ivoire et a permis le renouvèlement des mandats des délégués qui avaient expiré depuis 3 ans. A Abidjan l’on a assisté à un engouement record des électeurs, plus de 4.000 inscrits. Cette élection a été pour certains candidats une occasion de confirmer leur popularité et pour les autres une désillusion.

L’autre vote qui a eu lieu au Burkina mais dont les secousses ont été ressenties à Abidjan, c’est le nouveau code électoral burkinabè. En effet, le 30 juillet 2018, l’Assemblée nationale adoptait un nouveau code qui exclut la carte consulaire du vote pour la présidentielle de 2020 et limite les lieux de vote aux seuls Consulats Généraux et les Ambassades. Ce nouveau code a été diversement apprécié par la communauté burkinabè en Côte d’Ivoire. Plusieurs partis politiques représentés en Côte d’Ivoire et des associations ont donné de la voix soit pour contester soit pour soutenir le code. Mais l’on retiendra la grande mobilisation qu’il y a eue le 29 septembre 2018 lors du meeting d’une coalition de mouvements et du Cfop-Côte d’Ivoire à la place Inch’Allah à Koumassi.

Autre évènement non moins important, la cascade de démission enregistrée dans le bureau du Conseil National des Burkinabè en Côte d’Ivoire (CNBCI). En effet,  comme une saignée les vice-présidents Kindo Issaka et Kalmogo Harouna ont quitté le Conseil, dénonçant une gestion unilatérale et cavalière de Salogo Mamadou. A ces deux personnalités s’ajoute le directeur de la communication du Conseil, Kabré Yamba, qui a lui aussi claqué la porte. Le Conseil n’est plus qu’une coquille vide, constitué de suiveurs et de laudateurs du prince.

En gestation depuis plusieurs années, le Conseil des opérateurs économiques Burkinabè en Côte d’Ivoire a finalement vu le jour après seulement trois réunions tenues entre novembre et décembre 2018. Ce Conseil est déjà pourvu d’un président en la personne de Moussa Ouédraogo, ex-représentant du Conseil Burkinabè des Chargeurs (CBC). Kanazoé Inoussa, Sawadogo Issiaka, Pathé O et St Jo, font partie de ce Conseil.

On notera aussi la venue d’une délégation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a échangé avec la diaspora sur le processus du vote en 2020.

En tout état de cause, 2018 aura été une année très mouvementée pour la communauté burkinabè en Côte d’Ivoire. Et 2019 qui s’annonce ne le sera pas moins, puisqu’il va falloir asseoir le processus de l’effectivité du vote de la diaspora prévue pour 2020.

Dalima Dahoué

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