@informateur.ci- Au Burkina Faso, l’aviculture constitue l’un des piliers majeurs du secteur de l’élevage, représentant près de la moitié du cheptel national. Dans sa quête de souveraineté alimentaire, le gouvernement burkinabè a décidé de suspendre temporairement l’importation de poussins de chair afin de stimuler la production locale.
L’annonce a été faite le vendredi 3 octobre par le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques à travers un communiqué officiel. Selon cette note, les autorisations d’importation, habituellement accordées par la Direction générale des services vétérinaires, sont désormais suspendues jusqu’à nouvel ordre.
« Une évaluation des capacités de production internes a révélé que l’offre nationale en poussins de chair est suffisante pour répondre à la demande des producteurs », précise le ministère. La mesure s’applique à toutes les races et souches de poussins destinées à la production de viande.
Les autorités justifient cette décision par la nécessité de protéger la filière avicole nationale et de renforcer l’autonomie alimentaire du pays. Elles entendent ainsi encourager les acteurs locaux à accroître leur compétitivité et à répondre de manière durable à la demande croissante du marché intérieur.
Le principal défi reste toutefois de substituer les volumes jusque-là importés par une production locale capable de soutenir la consommation, dans un contexte marqué par la croissance démographique.
D’après les données de la plateforme Trade Map, le Burkina Faso a importé en moyenne pour 736 000 dollars de poussins entre 2020 et 2024, avec un pic de 1,06 million de dollars enregistré en 2024. Le Maroc, la Belgique, la France et la Turquie figuraient parmi les principaux fournisseurs étrangers du pays durant cette période.
Djah OPELY













