Burkina/Lutte contre le terrorisme : Le ‘’Tout militaire’’ a montré ses limites

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@informateur- Les djihadistes qui continuent à endeuiller l’armée et les populations au Burkina Faso ont annoncé la semaine dernière  avoir fait main basse le 8 août 2024 sur d’importantes quantités d’armes et de munitions arrachées aux forces régulières entre Diapaga et Fada Gourma. De quoi se poser les bonnes questions.

Les terroristes n’ont visiblement pas l’intention de quitter le territoire burkinabé dont ils ont déjà sanctuarisé la partie septentrionale qu’ils contrôlent quasiment. Et les dernières nouvelles du front ne sont guère de nature à rassurer les populations qui paient un lourd tribut à la folie meurtrière des groupes djihadistes qui se sont métastasés sur le territoire burkinabé où différents courants se côtoient, semant la mort par intermittence dans les rangs des villageois qui semblent avoir été abandonnés à leur sort par l’Etat devenu impuissant.

En effet, dans une vidéo devenue virale, l’on voit un groupe de terroristes présenter des armes et des munitions en grande quantité, tout en soutenant qu’ils en ont suffisamment pour faire la guerre aux FDS pendant longtemps. Des armes qu’ils prétendent d’ailleurs avoir récupéré des mains des FDS. Dès lors, on pourrait raisonnablement penser qu’il ne serait pas illogique que les autorités burkinabè, à l’instar de leurs homologues du Niger et du Mali, acceptent de mettre l’arme aux pieds pour engager des discussions avec les groupes djihadistes. ‘’Le dialogue est l’arme des forts’’, enseignait le président Felix Houphouët-Boigny.

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D’ailleurs, le journaliste, éditorialiste burkinabé, Lookman Sawadogo, s’est récemment fendu d’une contribution intitulée ‘’AES : 2 sans 1 ou la logique de double vitesse’’, dans laquelle il appelle les autorités de la Transition à prendre langue avec les terroristes.

Le hic, c’est que le capitaine Ibrahim Traoré n’est pas disposé à discuter avec les terroristes. Et en fait une question de principe voire d’honneur. Pourtant, il ne peut pas les bouter hors du Burkina Faso. Dans ce cas, l’on est en droit de s’interroger : quelle autre solution s’offre alors à lui pour que les populations aient la paix, même celle ‘’des braves’’ ? Aucune. Conséquemment, il n’a pas d’autre choix que de s’aligner sur la position d’Assimi Goïta et Tiani Abdourahamane qui ont fini par accepter d’engager des négociations avec les djihadistes, ne serait-ce que pour se donner un peu de répit.

Dans cette dynamique, le chef de l’Etat nigérien a dû se délester de 120 millions FCFA pour obtenir un cessez-le-feu, avec en ‘’bonus’’ la libération de quelques terroristes qui avaient été faits prisonniers par les forces armées de son pays. Aucun sacrifice n’est trop grand pour la paix, dit-on. En toute logique, IB devrait en prendre de la graine. C’est un moindre mal.

OM/Informateur.ci    Â

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