‘@Informateur- Acteur politique majeur du lanterneau politique burkinabè, Me Hermann Yaméogo, président de l’Union nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD) a estimé, ce samedi 2 juillet 2022, au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou que la Transition burkinabè est dans une bonne dynamique pour réussir sa mission de réconciliation et de restauration. Il en veut pour preuve les actes que pose le gouvernement cornaqué par le président Paul-Henri Damiba. «On peut dire que le ton (si attendu par beaucoup depuis le 24 janvier 2022 date de prise du pouvoir par le MPSR), à donner pour cette grande œuvre l’aura véritablement été par 4 mesures et initiatives préalables importantes, qui font présager que c’est le bon pied qui a été mis à l’étrier»,analyse Me Hermann Yaméogo.
Énumérant ces points, le président de l’UNDD a cité le top départ de la réconciliation avec la rencontre entre le président Damiba et ses prédécesseurs JB Ouédraogo et Roch Kaboré, la création de zones de sécurité militaire qui constitue une annonce claire de la détermination de la transition à adapter avec efficacité et ardeur maîtrisée son combat à la nature iconoclaste des attaques terroristes, la création de la brigade de veille et de défense patriotique(BVDP), et l’interdiction de l’importation, de la commercialisation, de la distribution à titre gratuit sur toute l’étendue du territoire national de motos de Aloba, Sanili où Fortune ainsi que les tricycles à usage de passagers dans les zones de sécurité sensibles.
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Pour le conférencier, «l’union sacrée encouragée par la réconciliation est en effet la première arme lourde qu’il faut pour affronter une guerre d’extermination comme celle que nous subissons. C’est en cela que la désormais historique tripartite joue son rôle de «mouvement déclencheur». C’est pourquoi, il a félicité le président Paul-Henri Damiba pour avoir pris cette initiative en associant des chefs traditionnels et coutumiers comme des religieux.
«On le comprend, les choses changent substantiellement. C’est aussi la leçon qui nous est donnée. On ne peut pas engager une guerre totale sans s’en donner les moyens matériels et intellectuels au préalable. La situation en 5 mois contrairement aux prophéties de malheurs on le voit, se décline sans démagogie et il faut s’en réjouir. La transition qui a commis beaucoup d’erreurs qui ont érodé son capital d’estime reprend du poil de la bête et remonte en confiance populaire», fait remarquer le président de l’UNDD qui exhorte la Transition à maintenir cette trajectoire. Proposant même au Président Damiba de rencontrer Blaise Compaoré et libérer les détenus et condamnés politiques.
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Toutefois, Me Hermann Yaméogo observe depuis peu que des craintes subsistent avec ce qu’il qualifie de «pourrissement continu de la vie politique et sociale par les mêmes euphorisants populaires, les mêmes haines politiques, appels au soulèvement populaire et manigances électoralistes pour contrarier le timing et les objectifs de la transition».
Aux forces hostiles au changement et aux politiciens mus par des intérêts égoïstes qui souhaitent faire tomber la transition ou lui empoisonner la vie, le Conférencier estime qu’il faut leur envoyer un message clair et ferme. «Nous sommes tous dans ce contexte de défi collectif fatal, des combattants de la seule et même nation en danger», a conclu Me Hermann Yamégo.
Alfred SIRIMA