‘@Informateur.info- Relais entre les trois juridictions consulaires du Faso établies en Côte d’Ivoire et la communauté burkinabé vivant sur le sol ivoirien, les délégués consulaires, en dépit de l’énorme travail d’encadrement sur le terrain, tirent le diable par la queue. Informateur.info s’est intéressé à leur traitement.Â
Au nombre de 200 pour les trois juridictions consulaires que sont Abidjan, Bouaké et Soubré, ils sont élus ou choisis à la base par la communauté burkinabè pour servir de représentants dans les différents consulats. Malheureusement, ils ne récoltent pas les fruits de leur dure labeur sur le terrain.
Pourtant, les délégués consulaires ne rechignent pas à la tâche. Ce sont eux qui organisent les enrôlements pour les cartes consulaires dans leurs localités avant que les équipes mobiles de Snedai ne se déplacent pour faire le travail. De fait, quand un Burkinabè est confronté à un problème dans leur zone de compétence de jour comme de nuit, c’est encore les délégués consulaires qui viennent aux nouvelles pour comprendre la situation et faire remonter la situation aux Consuls généraux. Ils font toutes ces missions de bons offices à leurs propres frais.
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Pour les cartes consulaires, ils ne sont réénumérés qu’à 100FCFA par carte, laquelle coûte 7000 FCFA. C ‘est dire que pour espérer avoir 50.000FCFA comme gain, le délégué doit enrôler 500 personnes. Ce qui n’est pas facile en un mois. Et dire que ces primes leur sont reversées chaque trois mois. Or, il se trouve que depuis cinq mois, selon nos informations, ils scrutent l’horizon sans rien voir poindre.
Certes, la fonction de délégué consulaire est une tâche bénévole à la base, c’est sans doute pour cette raison qu’ils ne disposent d’aucun cadre juridique. Mais soumettre ces pères de familles à ce travail ingrat pendant que l’Etat burkinabè se tailler une quote-part de 2900 FCFA sur les 7.000 FCFA de chaque burkinabè enrôlé frise tout simplement l’esclavagisme. Encore que les 100 F sont prélevés sur la part de 4100 FCFA revenant à Snedai.Â
On comprend bien que les délégués consulaires qui défendent vaillamment la cause de la communauté burkinabè méritent eux- aussi d’être défendus contre ce système sangsue.
Charlène ADJOVI